La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Histoire littéraire Larbaud, côté coulisses

juillet 2006 | Le Matricule des Anges n°75 | par Didier Garcia

Notes pour servir à ma biographie : An Uneventful One

Correspondance 1912-1924

Pas de révélations fracassantes dans ces 149 lettres échangées entre Jacques Rivière (« l’homme de barre » de La NRF selon l’expression de Joseph Delteil, dont il assuma la direction à partir de 1919 jusqu’à sa mort en 1925) et Valery Larbaud (l’auteur alors très en vue d’A. O. Barnabooth) : ce sont des mots d’affaire, avec ce que cela implique de sollicitations, d’amabilités, d’impatiences et d’agacements respectifs. Sans le formidable appareil critique réalisé par Françoise Lioure (à qui l’on doit l’édition de plusieurs volumes de la Correspondance de Larbaud), certaines lettres resteraient d’un intérêt très relatif. Heureusement, il arrive que Larbaud se laisse à évoquer ses projets (Beauté, mon beau souci… par exemple), envers lesquels il se montre d’une inflexible sévérité, et dont la progression se trouve sans cesse retardée par les traductions qu’il entend donner des écrivains européens dont il découvre l’œuvre lors de ses voyages (Samuel Butler, Joyce, Ramón Gómez de la Serna). Et le moins qui se puisse dire, c’est que Larbaud a du nez : « Il y a dans la littérature anglaise nouvelle un seul grand écrivain : James Joyce. Une fois Ulysses publié (cet hiver) Joyce sera l’écrivain le plus célèbre, le plus scandaleusement célèbre, du monde » (lettre datée du 6 juillet 1921).
Inédites dans leur intégralité, les Notes pour servir à ma biographie, écrites en 1928 sur une proposition de Maurice Martin du Gard, présentent une journée de travail de Larbaud. L’écrivain y examine ses pratiques (de la critique à la traduction, en passant par la création romanesque), guidées par la recherche du plaisir, et son absence de méthode. Au final, on tient quelque chose qui s’apparente à une déposition : le témoignage de celui qui se disait « vivre pour travailler ».

Notes pour servir à ma biographie de Valery Larbaud et Correspondance 1912-1924 de Valery Larbaud & Jacques Rivière, Éditions Claire Paulhan, 112 et 272 pages, 20 et 30

Larbaud, côté coulisses Par Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°75 , juillet 2006.
LMDA papier n°75
6,50 
LMDA PDF n°75
4,00