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Poches Éloge maternel

février 2007 | Le Matricule des Anges n°80 | par Benoît Legemble

On ne présente plus Roger Grenier, l’ancien journaliste à Combat aux côtés d’Albert Camus et Pascal Pia. Et c’est avec un petit livre humble, sans prétention qu’il pointe le bout de sa plume pour nous conter l’histoire de sa mère. Mère aimante, possessive, chef d’entreprise, mater dolorosa, mère courage… Roger Grenier fouille dans les replis de la mémoire familiale pour décliner les mille et une facettes d’un personnage d’autant plus universel qu’il lui est intime. Mais Andrélie, ainsi qu’elle se prénomme, demeure surtout une fiction, car derrière la biographie se cache l’écrivain : « La mémoire est déjà elle-même un romancier. La plupart du temps, elle invente, plus qu’elle ne restitue une copie conforme. » Aux souvenirs de la vie quotidienne au cours de leur exil palois, le portrait maternel ajoute celui de la parenthèse parisienne, faisant revivre une époque où Montmartre était le haut lieu des jeunesses libertaires où Brassens et Ferré se disputaient à qui serait le plus anarchiste. En faisant ainsi cohabiter l’histoire, petite et grande, la description de la vie au village de Saint-Nazaire-de-Ladarez, ou la fascination maternelle pour le gotha au récit des années creuses pendant la guerre, Grenier fait d’Audrélie l’émouvant prisme par lequel le lecteur entrevoit une époque « où les gens ordinaires pouvaient être broyés par l’Histoire. » Et si tout n’est pas véridique, le narrateur s’en excuse, arguant que « les trahisons de la mémoire sont plus utiles à l’écrivain que sa fidélité. » Barthes ne disait-il pas qu’écrire, c’est jouer avec le corps de sa mère ?

Andrélie de Roger Grenier, Folio, 176 p., 4,90

Éloge maternel Par Benoît Legemble
Le Matricule des Anges n°80 , février 2007.
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