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Dossier William Cliff
Donner la métrique aux vers

mai 2007 | Le Matricule des Anges n°83 | par Thierry Guichard

Il cite plus volontiers François Villon ou Maurice Scève que les poètes contemporains. Adepte des formes anciennes, William Cliff glisse toute sa modernité dans le corset du poème. Pour s’affranchir.

Très souvent, lorsqu’il tente de répondre aux questions qu’on lui pose, William Cliff ponctue ses phrases d’un rire qui ressemble plus à un ricanement qu’à une franche hilarité. Une façon, probablement, de désamorcer tout le sérieux que requiert un entretien en pratiquant cette forme d’auto-ironie. On retrouve là, cette apparente nonchalance qui n’est qu’un masque. Sortie de la honte, d’un sentiment prégnant de culpabilité, l’œuvre ne permet pas qu’on parle d’elle avec sérieux. Toutefois, le poète, à plusieurs reprises, aime illustrer ses dires en récitant, de mémoire, quelques vers de son cru ou d’un autre. C’est fait dans le courant de la discussion, mine de rien, comme on lancerait une bonne blague au comptoir d’un café. Débuté dans son jardin où s’était égaré un soleil de juillet, l’entretien s’est poursuivi ensuite dans une chambre du seul hôtel de Gembloux dont le restaurant recevait ce soir-là des hommes du commerce, l’anglais à la bouche, le ventre sous la table. Puis, le lendemain, c’est pieds nus et en jean que ce globe-trotter nous a reçus dans la chambre d’un modeste hôtel parisien. La télévision repassait les images d’un massacre sur un campus américain, le petit Nicolas ne parlait plus trop des gènes de la pédophilie ou de l’homosexualité. Interrogé sur ces déclarations incendiaires, William Cliff s’est contenté de sourire et d’ironiser sur la responsabilité de tels propos qu’il laissait à celui qui les avait tenus. Une manière de congédier toute la comédie française, d’aiguiser encore un peu la lame de son ironie douce.

William Cliff, on a l’impression que votre œuvre se divise en périodes : vos trois premiers livres constituent celle de la violence et du sexe ; ensuite ce sont les poèmes de voyage avec America et En Orient, suivis de livres au style plus classique comme Fête nationale. À quoi sont dus ces changements de ton ?
On évolue dans l’existence, malgré tout. Dans mes premiers livres, il y avait une affirmation rageuse, de « l’emmerdation », il y avait l’immersion dans un milieu qui m’était tout de même dur : la ville assez rude, la drague obligatoire et esclavagiste. Puis, petit à petit, avec mes voyages en Amérique et en Orient, je réalisais d’une part un désir très ancien, celui de sortir d’Europe, de voir le monde, de prendre le bateau surtout. C’était quelque chose qui me tenait fort à cœur. Maintenant, ça n’existe quasiment plus : on ne peut plus trouver de cargo pour voyager. Je me souviens avoir tourné à Anvers jusqu’à ce que je trouve une petite agence qui m’a demandé de payer d’avance pour 21 jours de traversée. Le voyage a en fait duré 40 jours…
Je suis donc sorti d’une problématique strictement personnelle pour voir le monde et me rendre compte que ma situation, que je trouvais assez difficile, était tout à fait luxueuse par rapport à celle de ceux qui habitaient en Uruguay, au Brésil ou en Bolivie.
Ensuite, je suis revenu et j’ai mieux apprécié mon sort. D’où un...

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