Les prisons défraient régulièrement la chronique : suicides, entassement, sévices… Parce que « C’est la littérature qui fait advenir l’humain. » selon Jean-Baptiste Parra, Lire c’est vivre et l’Association pour l’art et l’expression libre œuvrent pour permettre à cette dernière d’investir l’univers carcéral. Un livre porté par Geneviève Guilhem est né et témoigne de vingt ans d’engagement des bibliothécaires de lecture publique à Fleury-Mérogis : animation de bibliothèques, formation de détenus, cercles de lecture, ateliers de poésie, théâtre, revue… L’ouvrage met en valeur trois voix, celle de la littérature, de ses auteurs, sur laquelle viennent se greffer celles des détenus et des différents médiateurs, conteurs, lecteurs, metteurs en scène… « Lorsque je lis un roman, je ne suis plus enfermé, écrit Garabet, je suis parti au Kurdistan avec Aïtmatov, je me prépare à aller en Chine. » Beau travail autant sur le contenu que sur la forme.
Dans ma cellule j’ai fait le tour du soleil, 240 pages, 24 €
(AAEL 8, rue de Bagnolet, 31100 Toulouse)
Poésie Lire à l’ombre
avril 2009 | Le Matricule des Anges n°102
| par
Dominique Aussenac
Un livre
Lire à l’ombre
Par
Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°102
, avril 2009.