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Événement & Grand Fonds Nabokov le magicien

mai 2010 | Le Matricule des Anges n°113 | par Didier Garcia

Trente-trois ans après sa mort, Nabokov nous revient en nouvelliste, professeur et romancier. Trois facettes de celui qui fut en outre un entomologiste réputé, qui se disait penser comme un génie et écrire comme un auteur distingué. Défense et illustration.

Nouvelles complètes

Original de Laura

Littératures

1958. De l’autre côté de l’Atlantique, les éditions Putnam jettent dans la mare littéraire un pavé de cinq cents pages d’un certain Vladimir Nabokov, américain depuis seulement douze ans, mais présent depuis 1940 sur le nouveau continent. Il s’agit de Lolita, un roman qui sent le soufre : au cours de son procès, un universitaire de 40 ans, Humbert Humbert, évoque sa relation amoureuse avec la nymphette Lolita. La nymphettomanie doit avoir du bon : 100000 exemplaires sont vendus en trois semaines. Ce roman au parfum de scandale reste plusieurs mois en bonne place sur la liste des best-sellers et propulse prématurément son auteur au rang de classique contemporain. Mais que savent les lecteurs américains d’alors de cet écrivain russe presque sexagénaire (né en 1899) qui a troqué sa langue natale pour l’anglais, qui se considère comme un « handicapé social » parce qu’il n’a jamais voté, et pour qui l’écriture et la chasse aux papillons « sont les plaisirs les plus intenses que puisse connaître l’homme » ? Combien savent par exemple qu’il a déjà publié plusieurs romans et l’intégralité des soixante-quatre nouvelles aujourd’hui réunies en volume ?
Les amateurs d’inédits devront se contenter de « Natacha » et « Le mot », respectivement datées de 1921 et 1923, car ces Nouvelles complètes reprennent, dans l’ordre chronologique de leur parution (ce qui offre au lecteur de suivre la maturation de l’écriture), les nouvelles des cinq recueils parus en français jusqu’alors.
La plupart des nouvelles écrites dans les années 1920 (qui furent celles de son exil à Berlin) disent sa nostalgie d’une Russie à jamais perdue (il l’a quittée à 20 ans pour des raisons politiques). Où que l’on se trouve dans Berlin, cela sent toujours un peu la forêt russe, et le regard, désormais orphelin de patrie, paraît irrésistiblement attiré par ces bouleaux qui appartiennent aux décors de l’enfance. On a même l’impression que chaque nouvelle n’est qu’un prétexte pour renouer avec la Russie, soit par l’intermédiaire des émigrés russes, soit par l’évocation du passé, mais comme le note amèrement le narrateur de « Le mot » : « Je voulais lui expliquer la beauté de mon pays (…), mais je ne trouvais pas les mots nécessaires ».
À partir des années 1930, les sujets se diversifient et les nouvelles s’étoffent, la phrase se fait plus dense - on y sent un écrivain en pleine possession de ses moyens littéraires, capable désormais de sonder l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus secret et de plus impénétrable. En chemin, le lecteur découvre quelques-uns des joyaux du volume : « Terra incognita », « Printemps à Fialta », ou « La visite au musée », durant laquelle le narrateur se perd, comme s’il s’était trouvé projeté dans un monstrueux labyrinthe, situé quelque part dans la province française, avant de pouvoir en sortir et se retrouver dans cette Russie qui lui est désormais interdite…
Si l’on excepte les deux nouvelles dont l’ancrage autobiographique est avéré par...

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