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Événement & Grand Fonds Tout compte fait

septembre 2012 | Le Matricule des Anges n°136 | par Thierry Cecille

En un récit subjectif et polyphonique à la fois, l’écrivaine allemande Christa Wolf tente d’établir un bilan de ses idéaux et de ses engagements – ce sera son testament, vivant.

Ville des anges

De quoi, de qui sommes-nous, véritablement, les contemporains ? Quelle conscience avons-nous de ce qui fait la spécificité du temps où il nous est donné de vivre ? Pouvons-nous déceler, dans l’hétéroclite accumulation d’événements qui se succèdent durant notre existence, ce qui sera, une fois que nous ne serons plus là, considéré comme historique ? Sans doute l’entreprise romanesque tente-t-elle parfois d’approcher cette complexité, de relier les parcours d’individus singuliers à la trame plus vaste d’une époque, à ses enjeux et à ses luttes. Christa Wolf, née en 1929 dans une Allemagne qui s’apprêtait à céder au nazisme et décédée en 2011 dans une Allemagne réunifiée, cœur prospère mais glacé de la forteresse Europe, s’y essaie ici, confiante en ce qu’elle nomme « le don miraculeux de la narration ». Elle traversa le XXe siècle et y fut actrice en même temps qu’observatrice : enfant puis adolescente sous le régime hitlérien, elle se retrouve, en 1945, du mauvais côté de ce qui deviendra le rideau de fer, mais elle partage l’idéal communiste et décide de se battre pour lui, en ce pays qui renaît sur des ruines et des cadavres. En même temps, elle bâtit une œuvre littéraire non inféodée aux diktats idéologiques et esthétiques que prône le parti auquel elle adhère. Peu à peu, la désillusion l’emporte, la tentation de l’exil, parfois, pointe, mais, comme indéracinable, la croyance qu’il est possible encore d’agir demeure – jusqu’au moment où le pays lui-même, cette RDA si peu démocratique, disparaît totalement. Que s’était-il passé ? S’était-elle trompée, depuis le début et sur toute la ligne ?
Il arrive souvent que les épigraphes ne soient qu’une sorte de colifichet superflu, comme un bijou rutilant en vitrine – surtout quand l’auteur de la citation est à la mode. Mais ici la formule, quelque peu énigmatique, de Walter Benjamin rend bien compte de l’entreprise poursuivie dans ces centaines de pages : « Les souvenirs véridiques doivent donc, plutôt que de procéder à un compte rendu, désigner avec précision le lieu où le chercheur s’en est emparé. » Le dispositif mis en place par Christa Wolf correspond à cette injonction : sans que l’on sache s’il s’agit d’une réalité autobiographique ou d’une invention romanesque, elle raconte, quasiment au jour le jour, le séjour de neuf mois (chiffre symbolique bien sûr) qu’elle effectue à Los Angeles, de l’automne 1992 à l’été 1993 – et, parallèlement, le travail de mémoire auquel elle se livre, s’efforce, chercheur donc de sa propre existence. Le « CENTER » qui l’accueille héberge en effet d’autres universitaires – qui composent, autour d’elle, une sorte de famille improvisée ou de cénacle, assez utopique, d’intelligences alertes et de sensibilités à l’écoute. La raison (un simple prétexte ? une excuse pour ce qui peut sembler une fuite ?) de son séjour est la suivante : à sa mort, son amie Emma lui a confié des lettres d’une autre Allemande, L., exilée aux États-Unis depuis la guerre – elle veut...

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