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Entretiens Deux temps, trois mouvements

septembre 2012 | Le Matricule des Anges n°136 | par Emmanuel Favre

L’historien des idées François Cusset signe À l’abri du déclin du monde, un premier roman ambitieux aux confins des affects et de la politique. Un portrait de génération désabusé qui pose la question de l’action collective et celle de sa survie.

A l’abri du déclin du monde

François Cusset est l’auteur d’essais vivifiants sur l’histoire intellectuelle et la politique de ces dernières années. Tandis que French Theory retraçait l’influence et la réception des penseurs « post-structuralistes » (de Baudrillard à Derrida, en passant par Félix Guattari ou Roland Barthes) aux États-Unis, La Décennie autopsiait les années 80, synonymes pour Cusset, d’ « affaissement général », de « cauchemar intellectuel et politique ». Contre-discours de mai, enfin, renvoyait dos-à-dos ceux qui veulent « liquider l’héritage » et ceux qui aiment à rappeler qu’ils en furent les principaux acteurs, sans s’expliquer sur leurs différents reniements. Avec À l’abri du déclin du monde, il s’attaque à un nouveau genre : la fiction. Pour cet admirateur de Deleuze et Foucault, adepte du mélange des genres, il s’agit d’un changement dans la continuité, ou d’une nouvelle façon d’alimenter la boîte à outils. Tout commence ainsi par l’évocation d’une insurrection à Paris. Arpentant le bitume, la phrase de Cusset décrit la rue, « coque chaude prête à se fissurer ». Le Grand Soir n’aura cependant pas lieu. Des années après, quatre des insurgés confieront leurs devenirs et leurs désillusions… Moins noir que le sujet ne le laisse présager, déployant une étonnante énergie narrative, le livre montre que sur le fond d’une défaite peuvent apparaître le rire et le désir. Tels un refuge, une zone de repli face à l’époque qui se décrit dans le monologue final comme « la grande centrifugeuse ».

Comment passe-t-on d’essais sur les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis ou Mai 68 au roman ? Quel est le trajet qui mène de la pensée critique à la littérature ? Ce roman reprenant des thèmes que vous développez dans vos précédents ouvrages (l’esprit de révolte, le désir collectif, l’écart entre un « nous » fantasmé et l’individualisme à tous crins), faut-il y voir la volonté de dépasser les frontières entre les disciplines, de mettre la théorie et les idées en récit ?
Je ne dirais pas que l’on passe de l’une à l’autre, dans la mesure où elles sont vécues, expérimentées de la même façon, comme la postulation d’une même réalité. D’une certaine manière, j’étais déjà dans le roman qui selon moi est lié au collectif, à l’imperfection, à l’échec. Mes essais peuvent en effet être décrits comme des récits d’histoire intellectuelle, même si je n’aime guère cette définition. Des amis les ont d’ailleurs lus comme des romans sur la théorie dans le sens où selon eux le narratif et des aspects qu’on a peu l’habitude de rencontrer dans l’histoire intellectuelle sont très présents : le lien par exemple entre des amitiés philosophiques et la production conceptuelle ou celui entre les affects, les états d’âme des uns, et l’état général d’une génération ou d’un moment historique.
Bien entendu, il ne s’agit pas de réduire un travail intellectuel à une dimension biographique. Les deux sont indissociables, fonctionnent ensemble. Tout était donc déjà...

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