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Domaine français Après la nuit

mai 2013 | Le Matricule des Anges n°143 | par Richard Blin

Les Jours vivants

Elle aime mettre en scène les marginaux, les déclassés, Ananda Devi, dépeindre l’humanité fragile et belle de ceux qui refusent de subir, se battent pour vivre, affrontent la nuit tuméfiée de la violence tout en croyant à la force rédemptrice de l’amour.
Avec Les Jours vivants, c’est à Londres qu’elle nous transporte, une ville qu’elle connaît bien pour y avoir fait ses études, et où s’est établie son héroïne, dans les années 1950. Âgée de 75 ans, Mary Grimes vit dans une vieille maison décatie de Portobello Road, avec le souvenir de Howard, à qui elle s’était donnée à 15 ans et que la guerre a emporté. Depuis, elle l’attend, sculptant des figurines dont la rudesse ne rebute pas les acheteurs, bien au contraire, touchés qu’ils sont par quelque chose qui leur parle « de survivance et de défi ». Mais le temps qui passe, l’arthrose puis la vieillesse l’ont condamnée à la misère et à l’invisibilité, et elle n’est guère plus qu’une ombre. Jusqu’à ce jour où elle va rencontrer Cub, un petit Jamaïcain d’à peine 13 ans, d’une beauté « qui la perça à vif et la remua comme si elle n’en avait que quinze ». Et entre ce gamin qui vient d’une cité miséreuse et qui mène sa propre guerre pour survivre, et cette femme « née pour ne rien vivre », va se réinventer l’amour, sur fond de tensions intercommunautaires, de préjugés, de haine et de présence obsédante de la mort. Aux frontières du fantastique, c’est l’énergie sauvage de l’amour, son goût de jeunesse et d’éperdu qu’Ananda Devi rend sensible et terriblement tangible.
Ce roman qui ne parle que de ce qui peut nous arracher à nous-mêmes, montre comment la nécessité, l’avidité, peut s’allier pour faire tomber toutes les résistances. Et ce jusqu’au miracle. Un roman et une écriture qui ont une chair et dont les références poétiques nous rappellent qu’elle est peut-être, la poésie, la plus lumineuse façon de ne pas mourir.

Richard Blin
Les jours vivants
d’Ananda Devi
Gallimard, 192 pages, 17,50

Après la nuit Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°143 , mai 2013.
LMDA papier n°143
6,50 
LMDA PDF n°143
4,00