La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Mademoiselle Solitude

novembre 2013 | Le Matricule des Anges n°148 | par Lionel Destremau

Mademoiselle Solitude

Bill Pronzini, connu pour sa série Nameless, débutée dans les années 70, autour d’un détective privé, est un de ces auteurs de romans noirs qui a énormément publié, avec du bon et du moins bon. Mademoiselle Solitude se situe dans la veine des textes « à part » de l’auteur, à l’instar du Crime de John Faith ou de Mercredi des Cendres. Il met en scène un homme discret, une ombre que personne ne remarque : Jim Messenger, petit comptable célibataire et tranquille de San Francisco dont le seul loisir est d’apprécier des morceaux de jazz. Attaché à ses habitudes, il dîne chaque soir dans un café où il croise une femme, elle aussi solitaire, qui mange toujours le même plat, ne parle à personne, et garde les yeux dans le vague. Rien de très attirant en somme, et pourtant elle le fascine. Il fait une tentative d’approche, mais en vain. Et puis un jour, elle disparaît. Jim ne parvient pas à la sortir de sa tête et se lance à sa recherche. Ce qu’il découvre devrait stopper net son enquête : elle s’est suicidée et, d’après la police, vivait sous un nom d’emprunt… À défaut de la retrouver vivante, Jim va pourtant chercher à connaître son parcours, le pourquoi de son suicide, d’où elle venait. Ce qui l’amènera dans un coin paumé du désert du Nevada, à deux pas de la vallée de la Mort, dans la petite ville de Beulah. En reconstituant son histoire, il se heurte à une communauté qui a exclu la jeune femme, persuadée qu’elle était coupable d’un double meurtre. Une communauté qui vit sous un soleil de plomb, complètement repliée sur elle-même, presque dans une autre époque. Mais Messenger, au nom symbolique, va malgré tout dissiper les mensonges… Les personnages de Pronzini, englués dans leur tristesse, leur mutisme, leur frustration, leurs peurs et leurs hantises, sont scrutés à la loupe. Et l’auteur, s’éloignant de romans noirs qui mettent en avant violence et crudité, de livrer un beau récit sur la solitude elle-même et ses affres psychologiques.

Lionel Destremau

Mademoiselle Solitude
de Bill Pronzini
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Brument,
Denoël, 324 pages, 20,90

Le Matricule des Anges n°148 , novembre 2013.
LMDA papier n°148
6,50 
LMDA PDF n°148
4,00