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Entretiens Arc-bouté au vide

février 2015 | Le Matricule des Anges n°160 | par Dominique Aussenac

Polygraphe talentueux, l’Italien Valério Magrelli élabore d’étonnants ouvrages aussi émouvants qu’étourdissants. Éloge de l’autotransfusion.

Ses lunettes noires à grosse monture lui donnent de faux airs de Woody Allen. Un Woody Allen plus physique, charpenté, mais tout aussi caustique, fulgurant. Adaptées à la pratique sportive, elles ont permis à Valerio Magrelli, né à Rome en 1957, professeur de littérature française à l’université de Cassino, de jouer au football. La myopie rend-elle voyant, visionnaire ? Tous les myopes ne le sont pas. Mais la question de la perception hante la réflexion et l’écriture de Magrelli qui a consacré sa thèse de philosophie à la notion du « se voir se voir  » à travers le Monsieur Teste de Paul Valéry. La limite de la perception ? L’expression latine Ora serrata retinae l’évoque, désignant le bord dentelé de notre rétine. Ce sera aussi le titre de son premier recueil de poèmes paru chez Cheyne en 2010, trente ans après l’édition italienne. La forme y est déjà extrêmement minutieuse, délicate. Deux parties de quarante-cinq textes. Ceux de la seconde, presque des aphorismes questionnant les premiers plus libres.
Déconstruire, construire, jouer avec les mots, les structures, les formes, ce fils d’un ingénieur qui se voulait architecte développe un chantier aussi ludique que réflexif. Ainsi Natures et signatures, publié au Temps qu’il fait en 1998, présente des calligrammes. « J’ai voulu secouer la surface immobile du premier livre, rider son miroir, agiter l’eau de l’écriture afin que se brisent les figures qui s’y réfléchissaient. » Le besoin de se confronter à d’autres formes que le poème donnera naissance à Adieu au foot (Actes Sud, 2012). Deux séries de quarante-cinq récits entrecoupés d’une mi-temps. Extraordinaire coq-à-l’âne ponctué de souvenirs, réflexions philosophiques, rêves, commentaires journalistiques, poèmes, Adieu au foot est avant tout un ouvrage de transmission inter-générationnelle. Le foot, il l’a reçu de son père et voudrait le passer à son fils qui le pratique… sur Playstation. Dans la même veine – cocktail de textes, de styles –, Co(rps) propriété (Actes Sud, 2012), inspiré par le roman de J.G Ballard, IGH, Immeuble de grande hauteur, présente cinquante-cinq courtes proses évoquant le corps comme champ de bataille burlesque.

« J’ai paradoxalement commencé avec Ponge pour finir avec Brecht. Bref, je suis né pompier, garçon doux et timide, pour avec l’âge devenir pyromane ».

« Reconstruction d’une déconstruction  », Géologie d’un père trace en quatre-vingt-trois textes (l’âge de son décès) le portrait éclaté de Giacinto Magrelli, le père de Valerio. Giacinto dessinait admirablement, amenait son fils le dimanche visiter les églises baroques. Décédé des suites de la maladie de Parkinson, après un long périple sur des « terres inconnues », il perdra peu à peu l’usage de la parole et de son autonomie. « Jupiter déprimé, Saturne pofanthropique », colérique ou en proie à l’ennui des dimanches, ce père pudique, délicat, l’a incité à toujours aller voir ce qu’il y avait derrière une porte fermée. Ce père,...

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