La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Splendeur et décadence

février 2019 | Le Matricule des Anges n°200 | par Guillaume Contré

Un jeune homme chic est le journal d’une année particulière : 1977, celle du punk qui, davantage qu’un mouvement musical, aura peut-être été cette année-là (avant de perdre très vite, comme souvent, son essence initiale) un monde de possibilités nouvelles, un « no future » offrant paradoxalement une forme de futur instantané à vivre au présent. 1977, en tout cas, nous dit Alain Pacadis, est « une année clé dans l’histoire de notre culture ». « Depuis quelques mois, on sent dans l’air comme une vibration vague », poursuit-il, et son journal, qui s’étend de septembre 76 à octobre 77, se fait fort de saisir ladite vibration. Le livre fut publié l’année suivante et n’a rien perdu de son intérêt littéraire et documentaire, même si certains noms de groupes sembleront un peu flous au lecteur d’aujourd’hui (on croise aussi Iggy Pop, Suicide ou Gainsbourg). Mais il ne s’agissait pas pour Pacadis – « rock critique et philosophe », selon ses propres termes – de jouer les ventriloques en essayant de séparer d’avance le bon grain de l’ivraie (quoiqu’il se risque à certains pronostics), plutôt de raconter avec l’enthousiasme du converti de la première heure (un enthousiasme qui, rétrospectivement, pourra par moments nous paraître naïf, ce qui contribue aussi au charme du texte) une effervescence qu’il vit au quotidien. « Je vis au jour le jour, profitant de l’instant », dit-il lors d’un échange avec Gainsbourg. Il ajoute : « Les grandes villes : Paris, Londres, New York portent en elles les germes de leur décadence et j’essaie d’amplifier ces germes que sont la transsexualité, les drogues dures, l’anarchie, le chaos. Et je continuerai jusqu’à la Fin. » Au-delà de l’aspect prophétique de tels propos, s’agissant de quelqu’un qui aura pratiqué une consciencieuse autodestruction et mourra à 37 ans dans des circonstances confuses, on peut y lire une forme d’idéalisme dandy, celui d’un maintenant éternel parce que destiné à être court, où musique et vie se fondraient en un tout intense et définitif.

Guillaume Contré

Un jeune homme chic
Alain Pacadis
Héros-Limite, 272 pages, 20

Splendeur et décadence Par Guillaume Contré
Le Matricule des Anges n°200 , février 2019.
LMDA papier n°200
7,00 
LMDA PDF n°200
4,00