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Poésie Un feu au cœur du vent : Trésor de la poésie indienne

juin 2020 | Le Matricule des Anges n°214 | par Thierry Guinhut

Un feu au cœur du vent : Trésor de la poésie indienne

Un sous-continent, immense, dépassant aujourd’hui le milliard d’habitants, usant de dizaines de langues, du sanscrit à l’anglais, de l’hindi au bengali, nanti d’une Histoire plus que millénaire, ne peut qu’avoir une riche tradition poétique. C’est à une gageure que se livre l’éditeur et préfacier Zéno Bianu en présentant une anthologie forcément partielle.
L’on ne s’étonnera pas qu’elle commence par un mythe de la création du monde, dans le Rig-Véda, venu d’environ 1300 avant Jésus-Christ : « L’Ordre et la Vérité sont nés / de l’Ardeur qui s’allume ». La parole poétique est une approche de l’absolu. Éveil spirituel de siècle en siècle, la poésie sait également se faire intensément charnelle : « Faites-vous une demeure soit au bord du Gange, qui lave dans ses eaux les souillures de l’âme, soit entre les seins d’une jeune femme », conseille Bhartrihari au VIIe siècle.
Si le poète le plus connu en notre Occident est certainement Rabindranath Tagore (1861-1941), dont les « chants sont des bancs d’algues / qui ne se sont jamais arrêtés où ils ont vu le jour  », c’est là l’occasion de découvertes lyriques étonnantes. Lisons Lokenath Bhattacharya (1927-2001) : « Depuis que j’ai posé ma main sur toi, comment pourrais-tu éviter d’être l’aimée, la rivière de la confluence ? » À Lalan Fakir (1774-1890), qui sait que « le même jeu cosmique se joue dans le corps humain », répond en visionnaire celui qui connaît « le moment de la conflagration décisive du temps », Ayyappa Paniker (1930-2006). Plus près de nous, Pritish Nandy (né en 1951) confie : « tout ce que j’aime rencontre le brutal anonymat de la mort ».

Thierry Guinhut

Un feu au cœur du vent : Trésor de la poésie indienne
Divers traducteurs, Poésie / Gallimard, 336 pages, 8,60

Le Matricule des Anges n°214 , juin 2020.
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