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Histoire littéraire Colette, la jouissance autre

avril 2023 | Le Matricule des Anges n°242 | par Richard Blin

Loin d’être limitée à cet hédonisme un peu vulgaire dont on l’accuse parfois, l’autrice du Blé en herbe (1873-1954) incarne le plaisir de penser au-delà des sens, et de sentir sans analyser. Au profit d’une affirmation extasiée de l’existence et d’une osmose avec l’Être.

Cahier Colette

Paris je t’aime

L’instinct la gouvernait, l’animalité la possédait, ses dieux étaient le chat, les bois, le cantique païen de l’aube. Apolitique, amorale, athée, voluptueuse et sauvage, scandaleuse par l’audace de ses mœurs, Colette aura connu toutes les formes d’amour sans jamais se fixer sur aucune. Elle aimait la chère autant que la chair et son plaisir de vivre était un plaisir des sens et un plaisir des mots. Sa vie avait deux faces, l’une tout en sensualité polyphonique, panique heureuse et assouvissement ; l’autre, plus sombre, tout en approche des abîmes de nos identités. Au fil des ans, de mariage en divorce, d’homme en femme, de livre en livre, Colette se sera fait un nom de plume d’un prénom féminin qui était le patronyme d’un père qui s’enfermait chaque soir pour écrire, mais n’a produit qu’une œuvre imaginaire. Quant à elle, qui avait toujours refusé de jouer à l’écrivain, elle finira canonisée de son vivant, recevant, dans son appartement du Palais-Royal, les hommages du monde entier. Devenue la première femme membre, puis présidente, de l’académie Goncourt, elle aura aussi droit aux premières funérailles nationales accordées à une femme. En cette année du 150e anniversaire de sa naissance, elle connaît un regain d’intérêt avec la présence de Sido au programme des épreuves de français du bac, la réédition d’un Cahier de l’Herne et un tirage spécial de la Pléiade regroupant dix titres qui couvrent une vie d’écriture, depuis Claudine à l’école (1900) jusqu’à L’Étoile Vesper (1946) en passant par Le Blé en herbe, roman qui provoqua un scandale et qui est peut-être son ouvrage le plus célèbre.
Rien ne destinait Colette à l’écriture et c’est presque par effraction qu’elle est entrée en littérature. Elle ne cessera de la fuir en devenant mime, actrice, danseuse nue – « Je veux danser nue si le maillot me gêne » – ou en recourant à d’autres métiers de plume comme ceux d’écrivain, de critique de théâtre et de concerts, de journaliste et même de publiciste puisqu’elle rédigea slogans, encarts et plaquettes publicitaires pour de très grandes marques. Étonnant parcours donc que celui de cette petite provinciale qui se vit arrachée à une France rurale pour être projeté dans le Paris des Années Folles.
Née à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne, en 1873, Sidonie Gabrielle Colette a connu une enfance de sauvageonne auprès d’une mère, Sido, figure de la terre mère, qui lui a donné la clé du monde sensible en ne cessant de lui ouvrir les yeux sur tout ce qui les entourait. Une enfance, livrée aux parfums, aux vertiges, aux pâmoisons, dont elle gardera le goût physique du bonheur et une acuité sensorielle hors du commun. Après avoir obtenu le Brevet élémentaire, elle rencontre, à 17 ans, un journaliste de Paris qu’elle épousera trois ans plus tard. Fils d’un éditeur, critique d’art et critique musical, Henri Gauthier-Villars, dit Willy, a 34 ans et s’est spécialisé dans l’industrie romanesque en faisant travailler des nègres qui écrivent des...

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