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Domaine étranger D’une guerre à l’autre

février 2025 | Le Matricule des Anges n°260 | par Catherine Simon

Les violences ont rarement épargné le Mozambique, ancienne colonie d’Afrique australe, au bord de l’océan Indien. Mia Couto avait 20 ans à l’indépendance, proclamée en juin 1975, à l’issue d’une longue guerre de guérilla contre l’armée portugaise. Lui-même s’était alors engagé – sans prendre les armes – aux côtés du Front de libération du Mozambique (Frelimo). La colonie chassée, s’ensuivit, presque aussitôt, une nouvelle guerre, fratricide cette fois, et particulièrement meurtrière.
« Les combats ont surtout touché les zones rurales. Cette guerre a laissé dans son sillage environ un million de morts », rappelle Mia Couto, dans un courriel envoyé le 20 janvier de la capitale mozambicaine, où il réside. Une guerre à caractère « terroriste », souligne-t-il, avec « des massacres de villages entiers, le siège et l’isolement des villes, tout cela mené par un parti politique militarisé, la Renamo* », lancé contre le Frelimo. Le conflit s’acheva en 1992. Mais la guerre finit-elle jamais ? « Comme dans n’importe quel autre pays, il y a eu par la suite des actes de violence occasionnels, commandités et mis en scène par des cartels du crime organisé, poursuit Mia Couto, qui a pris ses distances avec le Frelimo. Cette violence était dirigée contre des personnes précises – des journalistes (ce fut le cas pour Carlos Cardoso, assassiné en 2000) ou des politiciens, des universitaires, des militants syndicaux. Ce type de crime est surtout apparu sous le mandat du président Armando Guebuza » (2005-2015, ndlr).
De son premier roman, Terre somnambule jusqu’à L’Accordeur de silences, en passant par Chroniques des jours de cendre, Le Dernier Vol du flamant ou Les Sables de l’empereur, les romans de Mia Couto ont poussé, nourris de l’histoire nationale, tels des arbres merveilleux ou tragiques, surgissant de cette terre mozambicaine gorgée de sang, de fantômes et d’une paradoxale douceur. Les puissants n’y ont guère le beau rôle.
De la nouvelle vague de violences qui a secoué le pays, fin 2024, au lendemain d’élections chaotiques, couronnées une fois de plus par la victoire du Frelimo, Mia Couto ne tire aucune conclusion. La situation actuelle est « différente », écrit-il. Les manifestations de protestation, « commencées pacifiquement », se sont « transformées en émeutes, puis en émeutes avec pillages, vandalisme et attaques contre des bureaux publics et des infrastructures privées ». Les « forces de l’ordre », qui n’étaient « absolument pas préparées » à de telles éruptions, « ont tiré à balles réelles » sur les manifestants, « pour la plupart des jeunes ». La violence s’est aussi exercée « contre des policiers qui rentraient chez eux », relève le romancier. À Maputo et dans la ville voisine de Matola, certains « ont été assassinés ».
Comment le vent va-t-il tourner ? Nul ne le sait. Mia Couto pas plus qu’un autre. Kindzu, le jeune héros de Terre somnambule, songe, un temps, à devenir un « naparama » et à rallier les rangs de ces...

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