éditions Flammarion
A propos
Trente pièces à Llamas
Retour sur les planches du dramaturge Armando Llamas après des années d’absence avec des petites formes à jouer : une trentaine de textes très courts et plus corrosifs que jamais.
Voilà plus de cinq ans qu’Armando Llamas n’était pas revenu à Paris. Juste avant de prendre son avion pour l’Espagne où il vit, l’écrivain nous donne rendez-vous place Gambetta, à deux pas du Théâtre de la Colline où il a travaillé avec Jorge Lavelli dans les années 80. Installé au Café du Métro, derrière ses lunettes noires -une coquette plaisanterie qu’il enlèvera dès notre arrivée- Armando Llamas observe la vie parisienne s’agiter au dehors. Il parle, parle, parle… opérant mille digressions, entre anecdotes et coups de gueule, dont il s’excusera à la fin de l’entretien. « Ça...
Ouvrages chroniqués

L' Effacement progressif des consignes de sécurité
de
Vincent Ravalec
2001
Lmda N°37
Avec un énorme roman, l’écrivain entame une saga dont le premier épisode imaginatif et débridé mérite qu’on s’y plonge malgré son écriture bancale.
Alors qu’il nous avait habitué à des nouvelles et des romans de taille raisonnable, pour ne pas dire standard, Vincent Ravalec a pris la mouche et livré un gros bouquin rose de sept cents pages. Intrigué, on se demande évidemment où il veut en venir en lançant son pavé dans la mare de la rentrée littéraire. Plus troublant encore, son roman est si mal peigné qu’en naît un soupçon :...
Ravalec le ravi
décembre 2001

L' Effet maternel
de
Virginie Linhart
2020
Lmda N°211
Documentariste pour la télévision, Virginie Linhart est la fille de Robert Linhart, fondateur du Mouvement des Jeunesses Communistes, ami d’Althusser, grande figure de l’extrême gauche de la fin des années 60 et des années 70, auteur notamment de L’Établi (Minuit, 1978). Un père auquel Virginie Linhart a consacré un livre (Le Jour où mon père s’est tu, Seuil 2008) avant d’en consacrer un...
L' Effet maternel de Virginie Linhart
mars 2020

Eloge de la palourde
de
Marc Le Gros
1998
Lmda N°16
Il y a dans la palourde quelque chose du mystère qu’engendre l’infiniment simple, la forme pure, répétée, invariable.« Marc Le Gros, enseignant breton, a décidé de réhabiliter ce bivalve modeste, secret et féminin. Il l’oppose aux autres mollusques comestibles. L’huître particulièrement stigmatise toute sa haine. Il n’hésite pas à diviser le monde en deux. D’un côté les soudards tonitruants,...
Aflicion pour bivalve
juin 1996

En face du jardin
Six jours dans la vie de Rainer Maria Rilke
de
Béatrice Commengé
2007
Lmda N°81
Dans « En face du Jardin », récit arborescent consacré à l’une des parenthèses parisiennes de Rilke, Béatrice Commengé tisse des liens délicats entre la lettre d’amour, les lieux et l’écriture personnelle.
Dans la soirée du samedi 23 octobre 1920, Rainer Maria Rilke arrive à Paris, prend un fiacre et se rend à l’hôtel Foyot sis en face du Jardin du Luxembourg. Ayant été obligé d’interrompre l’écriture de ses Élégies, il recherche la « force d’un lieu exceptionnel » qui serait propice à l’affleurement de la poésie. Dans ce Paris de l’après-guerre, avant même de se rendre en Suisse, au château de...
La chair de la lettre
mars 2007

Endquote » (digressions)
de
Yves Di Manno
Lmda N°29
Avec "endquote", le poète Yves di Manno publie le troisième volume de ses digressions. Neuf ans de réflexions sur la vie de la poésie.
La poésie, d’après la citation tirée de l’Internationale situationniste N°8 (1963) qui ouvre « endquote », métaphoriquement « fin de citation », serait le seul lieu où subsiste l’idée de « la totalité de la révolution ». La phrase frappe un peu comme un slogan, du moins comme une visée, une tâche. Elle assigne un devenir à la poésie, et la pense comme ce qui est bien le lieu d’un devenir...
L’entretien infini
janvier 2000

L' Etat d’enfance, 2
de
Hervé Piekarski
2016
Lmda N°174
Vingt-quatre ans après L’État d’enfance, Hervé Piekarski en donne le second plan de travail, 163 blocs de proses comme autant de ramifications mentales vertigineuses.
Limitrophe, il y a plus de dix ans, écrivait : « on ne traverse pas la place. Le chemin qu’il a fallu parcourir, une balafre dans quelque chose de plus grand que le lieu. Le regard de l’idiot (…) ». La tension de la limite, chez Hervé Piekarski, se dessine par le cercle de la place, par l’espace cloisonné de la chambre (d’enfance), ou par celle que le corps retient. Celui qui se tient là ne...
Radiographies des cercles
juin 2016

Été
de
Bernard Chambaz
2005
Lmda N°63
En cinq cents séquences, « Été » déplie la grande mémoire constitutive d’un trajet de vie. Un véritable bréviaire contre le désenchantement.
Il y a des livres qui vous tiennent jusqu’au bout presque en apnée. Ils vous tiennent et vous permettent pourtant de lever les yeux vers l’extérieur, de vérifier que ce que l’on lit, là, n’est pas le simple revers d’un rêve dont la tâche serait, à la fin, de nous séparer du monde, de l’altérité dans laquelle nous nous vérifions nous-mêmes comme des êtres agissants, des êtres de langage, de...
L’énergie Chambaz
mai 2005

Eté 2
de
Bernard Chambaz
2010
Lmda N°117
Avec Été II, Bernard Chambaz publie un livre-somme où l’inconsolable (du fils disparu) et l’habitation encore possible d’un monde se questionnent sans cesse.
Le deuxième versant de Été commence à la séquence 501, à l’ouverture du chant VI, et s’étire jusqu’à son dernier chant (le dixième) et son ultime plan-séquence (le mille et unième). Soit un chant par an écrit dans la première décennie du siècle. On pourrait s’étonner de la contrainte temporelle, et s’interroger sur sa nécessité. à quoi on serait tenté de répondre qu’elle n’appartient...
Tombeau du vivant
octobre 2010