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Entretiens Jean-Loup Trassard : à la gloire de ma terre

avril 1994 | Le Matricule des Anges n°8 | par Philippe Savary

Depuis une trentaine d’années, Jean-Loup Trassard fait entrer la ruralité dans la littérature. Ses textes sont des instantanés. Pour comprendre, pour apprendre. Aussi un territoire mental à présercer. Contre le temps.

Traquet motteux ou l’agronome sifflotant

Jean-Loup Trassard : à la gloire de ma terre

S’il existait un musée de la civilisation agricole contemporaine, Jean-Loup Trassard en serait le conservateur. Depuis la parution de L’Amitié des abeilles (1961), il ne cesse dans ses récits et nouvelles d’arpenter, de pétrir, de voir, d’écouter, de recenser les horizons ruraux. Trassard aime la campagne. Au milieu d’elle, il a la certitude de participer au monde. Devant sa fenêtre : un chemin communal, un ruisseau, le chant d’un oiseau, le piétinement d’un bovin. On a parlé de lui comme d’un écrivain ethno-poétique parce que son matériau, c’est la vie, la terre ; et son outil, une langue fine, colorée, sonore qui sait paresser pour émouvoir. Entre Paris et sa Mayenne natale où il élève des bœufs, Jean-Loup Trassard s’occupe également des droits de place dans les foires et marchés pour le compte des communes. Il revient aujourd’hui en librairie avec Traquet motteux ou l’agronome sifflotant, un recueil de textes sur la vie rurale, parus en grande part dans les Cahiers du Chemin et à la N.R.F. A la fois précis d’agronomie et hymne à la résistance.

Qu’est-ce qui vous a poussé à publier ce recueil ?
Ce que j’ai écrit pendant vingt ans sur la vie rurale prend aujourd’hui une autre envergure. Je vois s’éteindre la vie agricole avec une telle rapidité. La campagne, malheureusement, tout le monde s’en fout. Ce n’est pas parce que l’agriculture est condamnée qu’il faut condamner le paysage. Le remembrement tue le bocage, dans une intention de rentabiliser alors que l’on produit déjà trop. Chez moi, les agriculteurs massacrent tout. Ils mettent du désherbant, brûlent les arbres, abattent les talus. Ils bousillent tout avant de partir. Ils savent que la cause est perdue.
Vous parlez de « conscience ultime ».
.
C’est le dernier moment pour se rendre compte de cette civilisation avant que ce soit le rôle de l’archéologie. A défaut de sauver l’agriculture, au moins essayons d’en sauver la mémoire. Je préférerais garder la vie que sauver la mémoire. Mais faute de mieux…
N’est-ce pas un combat d’arrière-garde, de doux rêveur ? Il faut accepter l’évolution…
Je ne crois pas. La civilisation rurale aurait pu évoluer, elle a choisi de se dénaturer. Avant, on défendait sa colline, son paysage. La ferme était un modèle d’harmonie et de mesure. Maintenant, on défend son porte-monnaie. Les agriculteurs sont devenus fous ! Rendez-vous compte, en Mayenne, je connais un paysan qui a une caméra dans l’étable et qui surveille les vaches de sa chambre. Le bon blé est vendu au même prix que le mauvais, car il n’y a pas d’aides à la qualité. En France, on ne trouve plus que des goldens ! Il paraît qu’aux Etats-Unis, on peut voir des centaines et des centaines de kilomètres de champs de maïs, et soudain une sorte d’usine. En fait, c’est la ferme. Voilà l’évolution promise !
Vous êtes bien seul à dénoncer. Pourquoi si peu d’écrivains défendent-ils la terre ? JbrJ...

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