Gravement malade et ne supportant pas la corruption de son corps, Ferenc décide de quitter Natacha, sa jeune femme. Il part et elle doit ne pas chercher à savoir où. Entre eux, il y aura le téléphone. Et le corps de Ferenc se transforme en une voix que guette et écoute Natacha. Régine Detambel se place du côté de la jeune femme ; elle explore ce deuil impossible, les désirs du corps, la tessiture de la voix. Le téléphone devient l’unique véhicule d’un amour qui en deviendrait mystique s’il n’était pas seulement virtuel. Natacha cherche d’autres corps pour se défaire de Ferenc. Elle cherche une issue qui pourrait être aussi bien la mort que l’amour. Au bout de sa traversée du désert, la métamorphose aura lieu : la jeune femme immature devient une artiste reconnue. Minutieusement écrite, cette histoire d’amour dit quelque chose du processus de création autant que du désir de se libérer de ses propres carcans. Avec toujours chez Detambel, cette délicate cruauté qui fait que chaque note sonne juste.
La Chambre d’écho
Régine Detambel
Seuil
174 pages, 89 FF (13,57 €)
Domaine français La chambre d’écho
septembre 2001 | Le Matricule des Anges n°36
| par
Thierry Guichard
Un livre
La chambre d’écho
Par
Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°36
, septembre 2001.