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Dossier Camille Laurens
La peau et le masque

mars 2003 | Le Matricule des Anges n°43 | par Philippe Savary

Les personnages de Camille Laurens courent après ce qui leur échappe. L’écrivain mène son enquête sur l’insaisissable des rapports humains. Avec un art de la nuance et une confiance dans les mots.

Après quelques années passées dans le Sud de la France, Camille Laurens réside maintenant à Paris, à deux pas d’une montagne, recouverte d’une neige très artificielle -hiver oblige. L’appartement est blanc, très blanc, très silencieux. Contraste avec le défilé sur le pavé d’à côté au cours duquel le personnel d’Air-Lib réclamait avec cris qu’on lui rende ses ailes. Elle dit aimer Paris, sa poésie, son anonymat, marcher dans Paris -c’est stimulant de savoir que tout est possible dans cette ville-là-, cite les surréalistes, leur influence, Nadja en tête du cortège. Un mythe parmi d’autres. Camille Laurens a cette élégance discrète, cette réserve portée comme une politesse que peuvent enseigner la passion et la rigueur des lettres classiques. C’est une habituée des entretiens, mais reste toujours méfiante. Peu habile sur son aptitude « pour l’art du discours, la parole, les mots qui volent ». L’exercice qui s’ouvre arpente son travail romanesque par le versant chronologique.

Était-il impossible d’écrire sous votre vrai nom ?
Oui, et pour une raison objective. La structure de mon premier roman Index est une mise en abyme. Un personnage achète un livre qui porte le même titre et le même nom d’auteur que celui que le lecteur a entre les mains. Si j’avais signé de mon vrai nom, Laurence Ruel, il n’y avait plus de mystère sur l’identité sexuelle de l’auteur. J’ai donc choisi Camille, prénom épicène -sans savoir que c’était le vrai prénom de mon grand-père maternel. Il l’a changé plus tard pour Marcel, que personnellement je trouve bien pire.
Votre éditeur a réussi à lever l’ambiguïté ?
Dans la lettre qui accompagnait le manuscrit d’Index, j’avais pris soin de ne pas utiliser de féminin au participe passé. Et pourtant, P.O.L n’a pas été trop étonné que je sois une femme. « Vous savez, m’a-t-il dit, je suis un habitué de l’Oulipo, j’ai bien repéré que votre personnage masculin, Jacques Millière, est l’anagramme de Je risque Camille. » Et moi qui ne l’avais pas fait exprès… C’est assez incroyable. Après, on dit que l’inconscient n’existe pas.
Autre hasard, votre patronyme est aussi celui de votre éditeur…
Ça donne lieu à de petites remarques aigres-douces. On pense que Paul Otchakovsky-Laurens est un membre de ma famille. Certains s’imaginent que je suis sa femme. Tant que ce n’est pas sa mère.
La question de l’identité, du nom propre, est sans cesse interrogée dans vos livres…
La question de la transmission m’a toujours intéressée, elle est fondamentale : le nom du père, le nom du mari, le pseudo… Quel est le vrai nom ? Quel est le nom juste ? J’aime tourner autour et jouer sur cette ambiguïté.
Quel était votre projet romanesque en débutant Index, premier volet de la tétralogie ? Pourquoi avoir utilisé l’alphabet ?
J’ai écrit Index pendant qu’Yves et moi montions à Marrakech un spectacle autour de Borges, une sorte de patchwork de l’œuvre, façon grand-guignol. Je baignais complètement...

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