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Dossier Patrick Deville
Le corseté lyrique

février 2004 | Le Matricule des Anges n°50 | par Thierry Guichard

Tenues dans une structure qui fait la force de ses romans, les phrases de Patrick Deville rêvent de voyages intimes.

Il y a au moins trois façons de lire les romans de Patrick Deville. On peut d’abord ne s’intéresser qu’aux histoires. Merveilles denses de fictions, les cinq livres parus chez Minuit portent le romanesque vers les zones interlopes de l’espionnage, l’organisation secrète et les amours tumultueuses (et tueuses). Cordon-bleu nous présente un vieillard cyniquement détaché, dont la dernière mission consiste à manipuler le gérontologue qui le soigne pour une maladie imaginaire qu’il finira par avoir. Balbus se soucie plus de son confort, des pigeons et de la gastronomie que de sa victime. Mais il met son piège en place avec une routine sublime.
Dans La Femme parfaite, le narrateur, Paul Cortese qui transporte dans le monde des valises diplomatiques reçoit la mission d’apporter à Cuba un faux passeport à une blonde dont la beauté illumine les halls lépreux des hôtels de La Havane. Père d’un petit garçon, mais célibataire, il utilise la photo de la blonde pour fait croire à son collègue qu’une superbe fille vit chez lui. Jusqu’à s’en convaincre lui-même. Ce qui lui vaudra quelques soucis avec l’organisation. Le quiproquo rejoint les cauchemars que l’état du monde a fait naître chez l’hypermnésique. Ce roman devrait plaire à David Lynch.
Dans Ces deux-là, beaucoup de monde travaille pour l’agence mondiale World Lovelies. Andjelko, qui vient d’arnaquer l’organisation, va en mesurer la puissance. Fuites, traques, espionnages et amours sur fond de tango et d’ouragan mettent trois couples en présence mais « au décompte officiel des victimes de l’ouragan, il conviendra d’ajouter les cinq morts de cette histoire (…). Tous victimes des bombes et armes de poing. Quoique de nature et de calibre sensiblement différents. Ce qui nous fait tout de même une survivante. » Au lecteur de découvrir laquelle.
La deuxième façon d’aborder ces livres consiste à ne considérer que la langue et la structure de l’édifice. Ainsi, on peut ne pas s’arrêter sur l’histoire d’amour défunt de Longue vue pour suivre Skoltz sur la moto qui : « pénétra dans le quartier du port à hauteur de la fontaine et stationna devant le salon de thé Malik. Deux policiers vérifiaient les papiers d’Alexandre Skoltz… » Cet imparfait, d’un coup, gomme du livre l’arrivée des policiers, leurs gestes, le fait que Skoltz descende de son engin. Il fait d’un arrêt sur image une ellipse brutale. Et que dire de : « Alexandre Skoltz était alors un jeune homme devant qui, souvent, les gens haussaient les épaules » ?
Le doute n’est plus permis avec Le Feu d’artifice : il faut douter de tout. Juliette est une héroïne comme les aiment les narrateurs de Patrick Deville : brune, belle, impulsive, ravageuse. Elle aime se déguiser en garçon pour duper ses plus proches amis, voyager à toute vitesse pour échapper au temps. On devine alors qu’au-delà de l’histoire, Patrick Deville nous dit autre chose. Les données scientifiques parsemées ici ou là, les structures parfois labyrinthiques indiquent la...

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