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Poésie Fraternité lucide

avril 2005 | Le Matricule des Anges n°62 | par Benoît Broyart

Une étonnante limpidité, le souci de la clarté, la patience aussi d’une langue qui surtout, prend le temps qu’il faut pour détailler les objets et les êtres, voici quelques-unes des directions prises par la voix de Casimir Prat ; c’est sans doute ce qui la rend forcément très proche de l’oreille du lecteur. Quelqu’un murmure et il est impossible de ne pas l’écouter.
On a la troublante sensation de progresser dans ce livre comme on avancerait dans sa propre maison, en terrain connu. La scène se déroule à la campagne. Elle en porte les odeurs et tous les gestes. Les chevaux, les arbres, le vent, les hommes. Le poète ne cesse d’approfondir son regard pour mieux ouvrir le nôtre, modifiant fréquemment l’angle de vue afin d’être certain d’appréhender avec justesse son environnement immédiat : « Avec son index, il traça un cercle/ sur la poussière de la table, puis un autre,/ plus petit, à côté. Un œil, plus loin, en haut. Une étoile./ Des branches. » Une telle familiarité en poésie est toujours rare et si elle nous émeut, c’est parce qu’elle sait également se poser sur chaque page pour évoquer une inquiétude poignante « Parlons-en, de cela et de tout le reste :/ de l’ombre cramoisie au fond d’un miroir », celle du temps qui creuse peu à peu tous les visages, celle de l’attente jusque la mort certaine.
En 1983, Francis Ponge avait vu juste lorsqu’il écrivait, dans son avant-propos à la première plaquette du poète, « Je suis tout à fait sûr de l’avenir de sa littérature. »

Sait-on jamais, « Poèmes 1995-2004 »
de Casimir Prat
L’Arpenteur, 88 pages, 10,90

Fraternité lucide Par Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°62 , avril 2005.
LMDA PDF n°62
4,00