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Poésie Le mythe face à l’histoire

avril 2005 | Le Matricule des Anges n°62 | par Thierry Guinhut

Balayé par la modernité et l’humilité d’un Rilke, Stefan George (1868-1933) est un poète allemand un peu oublié. Grand connaisseur, outre de Goethe, de la culture française, traducteur des Fleurs du mal de Baudelaire, il écrit dans la tradition aristocratique et parnassienne de l’art pour l’art. Les Effigies sont splendides, mais comme leur titre l’indique elles sont figées. Ce sont autant d’éloges de Mallarmé, Verlaine, Jean-Paul Richter, Goethe, Hölderlin, Nietzsche et Dante, autrement dit une soumission à une poésie soignée, tournée vers le passé, ou vers l’éternité. Le prophétisme de George, qui écrit dans les premières années du XXe siècle, est une nostalgie de la beauté, de l’hellénisme et des héros poétiques, dans un monde moderne qui ne les reconnaît plus. Le poète voyant édifie le rêve d’un monde de culture et de paix. Hélas « la roue du temps dévale/ Que nulle main désormais n’empêchera plus d’aller au vide. » L’idéal héroïque et mystique de George fut « saisi par l’avilissement/ De la cité et de l’état ravagé par de faux guides ». Son attente du héros allait être dévoyée par un « guide » allemand de sinistre mémoire… « L’union sacrée » avec la culture grecque génère cependant le mythe d’un enfant divin : Maximin. La mort à 16 ans du bel « éphèbe germano-grec » est l’occasion d’un chant de ferveur et de deuil, non sans un érotisme discret, mais porté au rang de mythe spirituel par le « maître » qui dut en 1933 fuir le nazisme malgré les honneurs offerts. Saluons le soin des éditions Fata Morgana à nous révéler ces vers hautains et néanmoins émouvants, des textes rares.

Effigies et Maximin de Stefan George
Traduits de l’allemand par Eryck de Rubercy et Dominique Le Buhan, Fata Morgana, 104 et 112 pages, 14,25 chacun

Le mythe face à l’histoire Par Thierry Guinhut
Le Matricule des Anges n°62 , avril 2005.
LMDA PDF n°62
4,00