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Dossier Jean-Pierre Ostende
Dans l’appétit du monde

octobre 2007 | Le Matricule des Anges n°87 | par Thierry Guichard

Dans un mouvement littéraire encore indéfini mais qu’on voit apparaître aujourd’hui en France (avec des auteurs comme Arno Bertina, par exemple), Jean-Pierre Ostende agglomère à la fiction des pans de réel puisés à tous les horizons. Ses romans déjantés, en faisant une radiographie colorée du monde actuel, offrent aux lecteurs la vision de nos maladies à venir. Nouvelle littérature, mode d’emploi.

On a pu dire de lui qu’il était un philosophe tant son œuvre est traversée par une vision du monde qui interroge nos pratiques, notre présence, le sens de nos actes. Cette pensée qui court dans ses romans est mise à l’épreuve de la fiction, comme s’il fallait à l’écrivain expérimenter chaque idée, non pas dans le monde physique, mais dans l’imaginaire. Un imaginaire bâti sur l’exploration géologique du réel, dans la traversée des strates d’expériences que la vie permet. Sans théorie préalable à l’écriture, Jean-Pierre Ostende nous livre les chemins multiples qui ont conduit à l’élaboration d’une œuvre aussi singulière que puissante.
Jean-Pierre Ostende, vous êtes passé de la poésie au roman. Est-ce pour vous un changement radical ?
Il n’y a pas une différence si grande au sens où souvent c’est une affaire de montage, de disposition. Je choisis le genre comme un artiste ferait une sculpture ici, une vidéo ou une installation là. J’ai des thématiques qui se retrouvent et que j’oriente un peu comme si j’étais à l’intérieur d’une gare et que j’aiguillais des trains. Ceci dit, il y a une grande différence : en poésie, je ne vais pas trop travailler du côté du récit. Le récit, je vais l’orienter du côté du roman où là, je ne peux pas m’empêcher de me raconter des histoires ou de développer quelque chose qui est de l’ordre de la pensée : qu’est-ce qu’on fait, quel sens ça a ? On se retrouve dans un château, pourquoi un château coûte si cher ? Est-ce que les châteaux ne font pas tout pour se débarrasser de leurs propriétaires, etc. Pour La Présence, j’avais ce genre de question qui tournait. Une question sur l’imaginaire et tout le temps une question personnelle : qu’est-ce que j’habite, qu’est-ce que je fais, comment puis-je comprendre ?

Le roman servirait à la fois à expérimenter une création de l’imaginaire et également à mieux connaître le réel ?
Voilà.

Et la poésie ?
La poésie, pour moi, est beaucoup plus fragmentaire. Je ne suis pas du tout dans l’ordre de la poésie sonore, encore que maintenant, je fais des lectures de prose qui sont remontées, retravaillées avec une dimension sonore que je ne laisserais pas dans le livre. Par exemple, si j’ai un personnage qui cite du latin ou que des phrases de latin obsèdent, je ne vais pas les mettre à l’écrit, alors qu’à l’oral soudain les phrases latines arrivent comme si on était dans une espèce de cérémonie. C’est ce que j’ai fait aussi avec du russe dans une lecture à La Baule : le narrateur s’imagine qu’il va aller en Russie pour retrouver l’endroit où son père était prisonnier et donc il apprend le russe. Cet apprentissage fonctionne bien à l’oral, avec un mélange entre français et russe, mais à l’écrit ça a peu d’intérêt.
Pour présenter La Présence aux commerciaux de Gallimard, j’ai fait un montage très sonore. Idem lors d’une lecture du livre au Château de Castries. Je pouvais me permettre de dire que le ciel est bleu, bleu, bleu, bleu, alors...

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