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Dossier Viton / Giraudon
« Laisser la place au fantôme »

février 2015 | Le Matricule des Anges n°160 | par Emmanuel Laugier

Deux régimes de voix distincts, selon que Liliane Giraudon ou Jean-Jacques Viton répondent, donnent à entendre, tour à tour, l’intensité passionnée, la distance réflexive, la complicité rieuse de ce couple moteur, abrasif, qui invente toujours dans ses livres et sa vie des lignes de fuite audacieuses et libres.

C’est près de Castellane, dans le 6e arrondissement de Marseille, à ne pas confondre avec La Castellane, cité du 16e arrondissement, quartier natal de Zinedine Zidane (Liliane nous parlera des origines quasi religieuses du football, de la beauté tactique des mouvements des joueurs, etc.), que Liliane Giraudon et Jean-Jacques Viton nous ont accueillis, ce dimanche de janvier. Soleil matinal doux à la lumière miel, qui ira lentement se cacher dans des gris lents lorsque nous quitterons l’appartement, ses bureaux multiples, jouxtés pour l’un d’eux d’une « cabine » où dorment les amis de passage. Pas un mur presque sans bibliothèque, même à la cuisine où Jean-Jacques nous montre ses fiches de cuisine retenues par un élastique… Des oranges brillent, sur la petite terrasse, dans une corbeille ; on pense au Maghreb, à l’énergie des corps importés, ici à Massilia, la ville choisie, la ville sans nom qui n’est pas la France dira Liliane, mais un dehors de la nation où le possible d’un autre vivre-ensemble ne cesse de s’inventer.

Deux choses vous rapprochent et vous distinguent à la fois : l’utilisation de différents régimes formels, multiples états de la phrase (coupée, versifiée, organisée en strophes variables), la façon dont ils se construisent ou naissent etc., mais aussi, pour vous Liliane Giraudon, le passage par le roman, le récit, les nouvelles, ce qui n’est pas le cas chez vous Jean-Jacques Viton…
Jean-Jacques Viton : je ne peux pas extraire ce que j’écris d’une autre catégorie que celle de la poésie. Je ne peux pas me dire par exemple « j’aime beaucoup ce quartier je vais écrire dessus ». Pour moi, finalement, c’est très simple, je n’ai jamais fait de prose, sauf pour quelques articles. Je ne vois absolument pas comment écrire… c’est peut-être une vision des choses. C’est pourquoi, dans Zama et dans Ça recommence, tout se concentre dans chaque ligne en des blocs de dix lignes… pas plus, ni moins…, ce qui rejoint la forme traditionnelle du dizain.
Dans les livres précédents j’utilise d’autres formes. Au début c’était de longs poèmes assemblés, mais très vite, j’ai opté pour un seul long poème formant corps du livre. J’ai abandonné le recueil. Je n’écris plus de recueils.
Liliane Giraudon : après Divagation des chiens (1988), je n’ai plus écrit de poésie pendant au moins quinze ans. Je ne travaillais alors, avec Banana Split puis Action poétique qu’avec des poètes… Alors il m’a fallu m’écarter, passer par ce qui apparaissait à certains comme « mineur », c’est-à-dire la prose et plus précisément la nouvelle. De petites proses ou brèves nouvelles. Curieusement le titre Pallaksch, Pallaksch de mon premier recueil de nouvelles citait le Hölderlin de la fin… Ce travail dans la prose, on peut aussi dire qu’il relevait d’un travail souterrain. C’est par là que je me suis forgé la force de revenir au poème. Bien que très troublée par l’intervention dionysiaque d’un Denis Roche ou la besogne nettoyeuse d’un Ponge… ce...

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