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Dossier Raymond Carver
Et puis Carver est devenu Carver

novembre 2015 | Le Matricule des Anges n°168 | par Martine Laval

L’écrivain Rodolphe Barry proposait l’an dernier un voyage tout en douceur dans l’œuvre et la vie de l’auteur américain. Devenir Carver est à lire comme le roman d’une destinée et surtout un hymne à l’écriture.

Rodolphe Barry, dans quelles circonstances avez-vous rencontré les textes de Carver ?
Je dois la découverte de cette œuvre à mon ami écrivain Charles Juliet. J’étais très jeune, je n’avais rien publié, je voulais écrire, mais je ne savais ni quoi ni comment. Il m’a offert le recueil Les Feux  : « lis ce livre, tu vas gagner du temps et sans doute éviter bien des écueils… » Il avait raison. Dans ce recueil figure un essai, De l’écriture, qui est une véritable bible que quiconque serait tenté d’écrire devrait lire et méditer. Dans ces pages, tout m’a semblé familier et évident. Je trouvais là une confirmation à mes intuitions. Je partageais la même conception de l’écriture, c’est-à-dire de la vie. Dans ce recueil, tout est mémorable, le récit de la vie de son père et celui de sa « première vie » avec Maryann et ses enfants, des années de galère qui ont influencé son style. Une remarque apparemment simple comme : « écris à partir de ce que tu connais » est un bon rappel à l’ordre. Carver nous livre les conseils reçus de son professeur John Gardner, des remarques essentielles qu’il a toujours gardées en tête : « Il est essentiel de parvenir à dire exactement ce que je veux, et rien d’autre ; de ne pas employer des termes « littéraires », ni un langage pseudo-poétique… » C’est juste le contraire de ce que l’École nous met en tête. On comprend vite que son œuvre et sa vie sont l’expression d’une seule et même aventure. Je dois dire que découvrir que Ray était issu d’un milieu modeste, étranger à la culture et à la littérature, m’a encouragé à me lancer. Un type fauché, désespéré, qui une fois la nuit tombée se réfugie dans sa voiture (pas encore payée et déjà morte) pour écrire au calme l’histoire qui lui trotte dans la tête depuis des jours ne peut que vous indiquer la voie. Ce livre m’a donné le signal du départ. J’ai commencé à écrire des nouvelles.

Qu’avez-vous découvert : un univers ? un style ?
J’ai très vite lu toute l’œuvre et ce qui pouvait s’y rapporter. Les nouvelles ainsi que les poèmes. Là encore, sa poésie « narrative », en prise directe avec la vie, m’a beaucoup apporté. On peut parler du « monde de Carver », celui des humiliés, des laissés pour compte et de l’envers du rêve américain, mais si ce monde existe, c’est qu’il est porté par des thèmes (Ray préférait parler de ses « obsessions ») et un style personnels : à vision unique, style unique. Personne n’a jamais écrit comme Carver, ni avant lui ni après lui. Même si, bien sûr, Sherwood Anderson, Hemingway et Tchekhov étaient de « sa famille ».
À propos de style, c’était un grand perfectionniste qui portait une exigence absolue au mot, à la ponctuation, aux sonorités, au rythme. Son credo ? Avec les mots les plus simples, les plus quotidiens, parvenir à faire sentir les sentiments les plus subtils. Pour ça, il faut être vrai, ne pas tricher et parler de ce qu’on connaît. Chaque mot, chaque émotion doivent avoir été vécus. Son style a été qualifié...

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