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Poésie Des voix dans l’obscur

janvier 2016 | Le Matricule des Anges n°169 | par Emmanuelle Rodrigues

Des voix dans l’obscur fait suite à Lignées, recueil de proses illustrées par le peintre Gérard Titus-Carmel, et couronné par le prix Louis Guillaume en 2014. Dans ce deuxième livre, Françoise Ascal poursuit la collaboration avec le peintre, et interroge à nouveau ce qu’elle nomme nos « tourbières intimes ». Ces « voix dans l’obscur » émanent du passé, et telles celles des morts, remontent à la mémoire. Ces voix intérieures auxquelles les paysages décrits font écho, les dessins de Gérard Titus-Carmel y répondent avec éclat. Le trait est dynamique, soutenu par une tension similaire à celle des poèmes, tension que relayent les tons contrastés. Ces belles sérigraphies réalisées à partir de bois gravés reflètent bien la teneur violente et inquiète des poèmes. D’emblée, ceux-ci s’annoncent « vertige », « perte de soi », et cependant, « cette soif de signes que rien ne comble » s’y affirme fortement. Ondoiement ou trait fulgurant, c’est là toute une poétique du mouvant dont les ambivalences de l’écriture rendent compte. Ainsi, à la latence des « eaux dormantes », à l’ambiguïté qui les rend opaques tout autant que réfléchissantes, coupe court un désir de fulgurance, impératif qui impose un tout autre rythme : « perdre du temps n’est pas à ton programme / plutôt hâter la chute / voir sans délai / ouvrir les yeux sur le grand Rien que tu confonds / avec le vide ». Les mots valent-ils alors plus que le silence ? S’en remettre à eux, est-ce consentir à quelque noirceur, ou « se contenter de la surface luisante des choses » ? La formule « j’écris » résonne moins comme une réponse que comme un aveu : « c’est mon lot je pose des mots-sutures sur ce qui souffre ». Il n’y aura donc pas de « belles histoires à raconter » mais tout au plus l’amorce par le chant d’une issue.
E. Rodrigues


DES VOIX DANS L’OBSCUR
DE FRANÇOISE ASCAL
Dessins de Gérard Titus-Carmel
Æncrages & Co, 44 pages, 21
e

Le Matricule des Anges n°169 , janvier 2016.
LMDA papier n°169
6,50 
LMDA PDF n°169
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