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Essais Flaubert

novembre 2018 | Le Matricule des Anges n°198 | par Chloé Brendlé

Flaubert nage, dans les pantoufles, dans la Seine, dans la mer, et dans le monde, et dans la phrase. » Gustave a rejoint la collection « Les auteurs de ma vie » aux éditions Buchet-Chastel, qui propose à des auteurs contemporains d’évoquer leur écrivain fétiche en une cinquantaine de pages puis de composer leur propre anthologie. C’est à Marie-Hélène Lafon, l’auteure précieuse de L’Annonce (2009), de Joseph (2014) et récemment de Nos vies, qu’a été confiée cette gageure. Frustrante est la limite des cinquante pages. Cette esquisse, qu’on aurait aimé voir s’amplifier, s’intitule « Flaubert for ever ». Il s’agit déjà de la reprise et de l’amplification d’un des textes qui composaient Chantiers (2015), ouvrage à mi-chemin entre le journal d’écriture et l’essai. « Flaubert for ever » quant à lui tient de la déclaration d’amour et du morceau de bravoure ; on entend la cadence des « et » de relance chers à Gustave ; on peut se demander une seconde qui de Flaubert ou de Lafon écrit avec autant d’acidité que de tendresse à propos de Caroline, la sœur, « Elle s’arrondit de sa propre mort ». On rencontre l’inébranlable Achille, le père ; on croise « le cas Du Camp » et Mlle Leroyer de Chantepie est présentée ainsi : « C’est un peu comme si Flaubert avait entretenu une correspondance suivie avec un personnage de Balzac, une tante d’Eugénie Grandet ou sa marraine chenue. » On redécouvre l’« heureux » Charles des trois Madame Bovary, Félicité « THE queen » et l’on se demande « À quoi sont promises les petites filles ». On chemine en compagnie de Pierre Bergounioux et de Pierre Michon, d’August Sander, aussi. On se demande à la lecture de l’anthologie ce qui triomphe de l’image du fils dans la correspondance, entre l’amoureux et le ridicule et quelle perle on aurait retenue du Dictionnaire des idées reçues. On replonge dans les romans. On redemande du Marie-Hélène Lafon.

Chloé Brendlé

Flaubert
Marie-Hélène Lafon
Buchet-Chastel, 198 pages, 14

Le Matricule des Anges n°198 , novembre 2018.
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