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juillet 2024 | Le Matricule des Anges n°255 | par Dominique Aussenac

Curieuse, cette Maison de négoce littéraire Malo Quirvane, elle offre des textes courts cousus de fils blancs et précise que pour des raisons antispécistes, elle ne produit plus d’alcool de salamandre ! Une de ses collections, « Süßmayr », propose à des auteurs de prendre le relais d’un inachèvement… À l’image de Constanze Mozart, qui demanda au jeune Franz Xaver Süßmayr de terminer le Requiem de son mari.
K.626 de Léonor de Récondo (2020) entama l’aventure. Seuls les génies d’Emmanuelle Favier la poursuit en s’interrogeant sur la reconnaissance des artistes, de leur vivant, par le public et leurs pairs. Pas chameau, Mozart ne l’eut pas, et eut énormément de mal à passer le chas de l’aiguille du sermon qui entame ce texte. Franz Süßmayr restera un inconnu, lui qui pourtant l’assista si bien qu’il imitait sa signature. Quant à Franz Schubert, mort à 31 ans et auteur d’une œuvre prolifique, il connaîtra une gloire trop tardive. On le retrouve ici à 6 ans, dans un cimetière. « La présence d’une femme d’une quarantaine d’années l’a figé sur place. Elle se tient bizarrement droite, raidie devant la terre fraîche d’une tombe non marquée. Son visage, bouffi par les excès et les deuils a toutefois conservé l’écho de sa beauté. » Constanze se recueille devant la tombe de Franz Süßmayr, dont la rumeur prétend qu’il aurait été son amant. Schubert, lui, ne fut pas heureux en amour, contracta la syphilis au bordel, emporté par la typhoïde. Toute sa vie, il rêvera de reconnaissance et d’absolu.
Par une écriture limpide et musicale, Emmanuelle Favier nous plonge au cœur des introspections du musicien romantique, surligne ce qu’il voit, entend, ressent à travers ses âges, ses doutes, ses illuminations. Il aurait voulu être l’égal de Beethoven, qu’il accompagna un flambeau à la main vers sa dernière demeure. « Cependant la mort est amie et ne vient pas pour punir. Schubert a écrit ce qu’il voulait écrire, il est confiant en son génie. Il a été choisi. Il ne sera pas oublié. »

D.A.

Seuls les génies
d’Emmanuelle Favier
Malo Quirvane, 50 pages, 11

Le Matricule des Anges n°255 , juillet 2024.
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