éditions Dilettante
A propos
Le Dilettante sans repos
La maison d’édition, fondée en 1984 par Dominique Gaultier, cultive son goût des livres avec une belle endurance. Elle vient de publier son 400e titre.
Des grandes tendresses aux vives détresses. Des voix originales, buissonnières, aventureuses, qui en pincent pour le réel, et disent souvent le désenchantement avec une douce ironie. Voilà peut-être l’ADN du Dilettante. Rééditeur formidable (Calet, Forton, Vialatte, Giraud, Hyvernaud…) qui en inspira une flopée d’autres, découvreur au flair sûr. Dominique Gaultier, nourri de culture libertaire, édite selon son bon plaisir. Peu sensible à l’air du temps. Indémodable ? En février dernier, la marque au chat qui dort sur le rabat des couvertures a fait paraître La Femme de ma vie, de Floc’h....
Le Dilettante : au bon plaisir
Où peuvent mener la passion des Lettres et le bénévolat ? Là précisément. Avec plus de soixante titres à son catalogue, Le Dilettante s’est forgé tranquillement une place respectable dans l’édition.
« Nous ne sommes pas des bibliophiles »
Sans la présence de quelques livres qui font office de revêtements muraux et d’ameublement en colonnade, le siège des éditions Le Dilettante ressemblerait à une buanderie abandonnée. Le compte est vite fait : une table chargée, deux chaises en bois et une machine à café, le tout sur une dizaine de mètres carrés, coincé au fond de la librairie qui...
Chemin balisé
Tous les mardis, le Dilettante passe en revue les manuscrits reçus. La sélection est rude mais reste ouverte.
Attaché qu’il est à l’amour des textes, on n’est guère surpris de savoir que le Dilettante rechigne plus à parler de soi que des textes publiés. En moyenne, un manuscrit par jour transite au 11, rue Barraut. Le système est rituel. Le sort de votre manuscrit se joue chaque mardi soir. C’est en effet ce jour ou plutôt cette nuit que l’ensemble du Dilettante se réunit. Cinq à six personnes au...
Ouvrages chroniqués
La Paix des jardins
de
Alexandre Vialatte
2019
Lmda N°208
Comme beaucoup d’écrivains, Alexandre Vialatte (1901-1971) s’est d’abord essayé à la poésie avant que d’en venir au roman (Battling le ténébreux, Le Fidèle berger et Les Fruits du Congo) et à la chronique. Voici donc réunis quelque quarante poèmes, répartis en trois périodes : ceux de l’année 1920, ceux des années 1921 à 1923, et ceux postérieurs à 1950. Cela n’étonnera personne, on y trouve...
La Paix des jardins de Alexandre Vialatte
novembre 2019
Paris, mon pote
de
Robert Giraud
2008
Lmda N°95
Comment doit-on appeler les fidèles de Robert Giraud (1921-1997), Bob pour les intimes ? Giraudiens, giraudistes ? Quelle que soit l’appellation autorisée, il faut savoir qu’Olivier Bailly compte parmi les fervents d’entre les fervents. C’est lui qui introduit ce recueil avec un portrait fort bien troussé resituant ce personnage un peu oublié. À raison on parle de Giraud comme d’un arpenteur...
L’autre piéton de Paris
juillet 2008
Partage de la soif
de
Jacques Chauviré
2000
Lmda N°31
Réédition du superbe livre de Jacques Chauviré, Partage de la soif qui diagnostique, à la mode romanesque, les maladies de notre société.
Remercions Le Dilettante d’avoir laissé quelques semaines l’édition d’œuvres contemporaines pour nous offrir la réédition de Partage de la soif, superbe roman paru en 1958 aux éditions Gallimard grâce à la lecture enthousiaste d’Albert Camus. S’y dévoile grâce à une écriture impeccablement maîtrisée un univers par moments proche de celui de ce célèbre lecteur, un univers où le voile grisâtre...
Partage du plaisir
juillet 2000
Passage des émigrants
de
Jacques Chauviré
2003
Lmda N°49
Injustement oubliée, l’œuvre de Jacques Chauviré dévoile un humanisme sombre et lucide en témoigne la réédition de Passage des émigrants. À 88 ans, et après un long silence, l’ancien médecin découvre aujourd’hui le sentiment amoureux avec son scintillant Élisa.
Deux décennies après avoir rangé ses ordonnances et treize ans « d’inactivité littéraire », Jacques Chauviré, 88 ans, goûte avec humilité aux plaisirs d’une reconnaissance tardive. Il la doit à Élisa. Porté par la parole cristalline d’un « enfant-vieillard », ce mince récit lumineux et malicieux a les propriétés curatives d’une eau de jouvence. L’histoire d’un premier amour, vécu par un petit...
Ombre et lumière
janvier 2004
La Patiente
de
Jean-Philippe Mégnin
2012
Lmda N°138
Dans le cabinet de Vincent, un gynécologue, surgit Camille D., bien mystérieuse patiente qui semble tout savoir de lui, jusqu’au nom de son compagnon, David. Camille a tous les attributs de son statut. La patiente est autant celle qui sait attendre, que cette autre qui souffre ou qui s’attend à souffrir. C’est aussi la malade qui demande de la patience aux autres. Cumulant toutes ces...
La Patiente de Jean-Philippe Mégnin
novembre 2012
Le Patrimoine de l’humanité
de
Nicolas Beaujon
2006
Lmda N°76
Moi quand j’étais petit, je buvais les flaques d’eau pour épater les copains. « Il n’épate plus grand-monde, l’ex-livreur de quenelles, même la galerie. Le cul sur sa chaise » design « , il attend. Prend racine. Compte les heures. Tourne en rond. Il est gardien de contact. Promotion Cachan 1987. Avant, on disait gardien de musée. On a anobli le métier pour endiguer la crise de...
En bref
septembre 2006
Peine perdue
de
Kent
2019
Lmda N°199
Gloire du punk rock français, Kent a mené de front plusieurs carrières : chanteur, dessinateur, écrivain. Son nouvel opus est frappé de deuil.
Starshooter, son groupe de jeunes punks énergiques a éclairé la scène française avec Betsy Party dès son premier album. Les morceaux étaient trépidants et leurs textes singulièrement subtils. Naturellement, ça se remarquait. C’était en 1978. Kent Hutchinson, dit aussi Kent Cokenstock, a depuis mené une triple carrière de dessinateur de bandes dessinées, de chanteur – aux veloutés de crooner...
Betsy partie
janvier 2019
Les Pirates : Une aventure avec les communistes
de
Gideon Defoe
2008
Lmda N°94
Après leur « aventure avec les savants » et « avec les baleines » (Le Dilettante, 2006 et 2007), Gideon Defoe embarque ses « Pirates » de Londres vers Paris sur les eaux tumultueuses des grands débats philosophiques. Pour cause de ressemblance, le capitaine des pirates et Karl Marx se rencontrent dans une prison londonienne. Leur confrontation intellectuelle va servir de prétexte à un...
Le pirate et le philosophe
juin 2008
Plaisir d’offrir, joie de recevoir
de
Anna Rozen
1999
Lmda N°27
Anna Rozen joue à la collectionneuse. L’érotisme de pacotille en plus, la subtilité en moins. Un fatras suranné qui n’offre que du déplaisir.
La chair est triste, hélas, quand on lit certains livres. Or il se trouve, malheureusement, que le premier ouvrage d’Anna Rozen est de ceux-là. Le titre paraissait pourtant délicieusement mièvre, Plaisir d’offrir, joie de recevoir, remuant par sa seule évocation bien des souvenirs enfantins. Mais ce qui est tapi au fond de la tirette est des plus accablant, et il n’y a absolument nulle joie à...
Mauvaise pioche
août 1999
Plop !
de
Pierre Charras
2005
Lmda N°67
Pierre Charras est comédien et traducteur. Depuis vingt ans, il a publié une dizaine de livres : des romans, du théâtre, un essai, Francis Bacon, le ring de la douleur. Premier roman de l’auteur réédité ici dans une version remaniée, Plop ! est à sa manière un autre ring de la douleur : le combat d’un boxeur sonné par l’alcool dont le sparring-partner serait un fantôme aux visages changeants....
Bouteilles à l’eau
octobre 2005
Porte-malheur
de
Pierre Bost
2009
Lmda N°101
Pierre Bost connut le désenchantement du journalisme et des ingrats métiers de la littérature. Le cinéma lui fut plus doux.
Passée la Seconde Guerre mondiale et ses lots variés d’horreurs, le monde avait changé, comme le regard qu’on lui portait et les réflexions que le genre humain se prodiguait. En conséquence, les interminables fresques romanesques de Georges Duhamel ou de Jules Romains n’avaient plus cours, non plus que les bluettes fashionables des Roaring Twenties. Oubliés aussi Paul Bourget et ses...
Un métier qui paye
mars 2009
Portraits d’automne
de
Roger Wallet
1999
Lmda N°26
Comment s’arranger avec la vie quand on est déraciné et que la mauvaise saison s’installe. Roger Wallet signe une chronique belle et délicate.
Ce livre, aussi mince qu’une lueur, est une aubaine en ces temps d’agitation. Un charme discret, une force vive mêlée de tendresse et de désenchantement parcourent avec retenue cette centaine de pages. Ici, pourtant, rien de très ambitieux, sinon le simple désir de raconter une histoire, qui pourrait être la nôtre, en en suivant les délicats méandres, en s’abreuvant à la source chaude du...
L’exil automnal
mai 1999