La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Essais L’œil écrit

octobre 2005 | Le Matricule des Anges n°67 | par Thierry Cecille

Claude Simon déclare, en 1984, avec humour : « J’ai essayé de la peinture, de la révolution (comme tout le monde…), puis de l’écriture… Il s’est trouvé que là, ça a mieux marché. Du moins, je me le suis figuré… » Il espère, en effet, devenir peintre, d’inspiration cubiste, dans les années 30, puis y renonce mais pratiquera la photographie jusqu’à la fin de sa vie : le bel album Photographies 1937-1970 (ici analysé avec finesse, en écho, en particulier, à La Chambre claire de Barthes) en témoigne. Ce recueil de textes universitaires offre une riche diversité d’approches : si quelques articles sont plutôt destinés à des lecteurs avertis, la plupart de ces essais ouvrent des voies d’accès sensibles à l’œuvre multiforme du prix Nobel, décédé cet été. Si certains textes entretiennent avec l’image un rapport avoué La Chevelure de Bérénice écrite en regard de peintures de Miró, Orion aveugle « à partir de certaines peintures que j’aime » nombre des romans sont « suscités » par des images, cartes postales pour Histoire, illustrations pour Leçon de choses, et, plus généralement encore, le narrateur est souvent un « œil », un « je-œil », découpant le réel comme un photographe, effectuant des variations, des séries comme un peintre, « montant » les scènes et séquences comme un cinéaste (la fin du Jardin des Plantes s’amuse à présenter sous forme de scénario un épisode central de La Route des Flandres). Ainsi que l’explique le bel entretien avec Yves Peyré, écrivain qui fut l’ami de Simon, on trouve dans ses œuvres, comme « une urgence », une « montée vers le visible qui, finalement, est transposée au niveau de la matière sonore » : « il incorpore tous les éléments du monde en les faisant passer dans la langue ».

Les Images chez Claude Simon
Sous la direction de S. Bikialo et C. Rannoux
La Licorne/Presses Universitaires de Rennes
232 pages, 19

L’œil écrit Par Thierry Cecille
Le Matricule des Anges n°67 , octobre 2005.
LMDA papier n°67
6,50 
LMDA PDF n°67
4,00