La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Essais Consolation

novembre 2009 | Le Matricule des Anges n°108 | par Thierry Cecille

Peut-on s’acclimater au désespoir ? « Ça ne prévient pas, ça arrive, ça vient de loin… » prévient la chanson. Certains y résistent, entre la détresse et le cynisme. D’autres en meurent. Stig Dagerman fut de ceux-ci : après quelques chefs-d’œuvre (relire, par exemple, en pensant aux lointaines villes bombardées aujourd’hui encore, son Automne allemand, bouleversante traversée de l’Allemagne en ruine de 1946), il se suicida à 31 ans, au gaz d’échappement, dans son garage, en 1954. L’écrivain suédois nous laissa, comme une sorte de lettre ouverte aux compagnons de solitude et de déréliction que nous sommes tous, un dernier texte, noir et implacable : Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. Par-delà les années Claude Montserrat-Cals lui répond, renouant avec un genre littéraire antique, mais peu à peu passé de mode, que pratiquèrent Sénèque, Boèce ou encore Malherbe : la consolation. Il s’agissait alors, face à un deuil ou aux aléas de l’existence, de rassembler raisonnements philosophiques et maximes salvatrices - pour redonner goût à la vie… Prenant - et surmontant - un grand nombre de risques, notre contemporaine nous offre à son tour une sorte de monologue lyrique où les métaphores, les alexandrins blancs, les citations entremêlées composent une méditation vibrante - qui veut contrer le désespoir. « Les îles de nos âmes ont chacune leurs eaux » - mais nos solitudes ne sont peut-être pas, à tout jamais, des forteresses imprenables : autrui peut encore parfois nous faire don du « colloque aimant de notre humanité ». Nous pouvons réinventer, redonner sens et noblesse à la « bonté » qui seule permettra « les rares déliements de nos dépendances ». Et si, décidément, nous ne croyons plus à tout cela, nous pouvons encore, au moins, comme Job le révolté, « préférer la colère au suicide ! »

CONSOLATION
À DAGERMAN

DE CLAUDE MONTSERRAT-CALS
Encre marine, 87 pages, 17

Consolation Par Thierry Cecille
Le Matricule des Anges n°108 , novembre 2009.
LMDA PDF n°108
4,00