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Dossier Georges Perros
En toute amitié, 5

juillet 2011 | Le Matricule des Anges n°125

En quoi Georges Perros est-il pour vous une sorte de moraliste modeste ?

Perros moraliste ? Oui, ou comme il l’écrit lui-même, « faiseur de notes ». Un goût pour écrire vivre sous forme brève, et libre, certainement. Modeste ? Je ne sais pas. Je préférerais direct, vrai, mat plutôt que poli ou brillant. Rien de précieux chez lui, même s’il a une force de la formule et une parfaite connaissance des ressorts de l’aphorisme. Mais il a peu de goût pour jouer, ce qui n’interdit pas l’humour ; il écrit pour dire. Et il est remarquable que le ton si personnel des Papiers collés soit exactement celui que l’on retrouve dans ses correspondances avec B. Noël, L. Gaspar, M. Butor… Je n’ai jamais rencontré Perros, par contre, je reconnais de suite sa voix littéraire, mélange d’intelligence critique, de gouaille, de refus d’être piégé, même par la littérature et encore plus par le milieu littéraire. Il ne fait la morale à personne, mais il entend « conduire sa vie » (au sens où l’entendait Pascal) à sa manière, décalée, sûr que l’« on écrit parce qu’on est comme tout le monde et que tout le monde ne ressemble à personne. » (Papiers collés, II, p.111) C’est le détachement exemplaire de Perros qui me touche : « Vivre est orgueilleux. Parler. Écouter. Tenir debout. Quant aux phénomènes qui écrivent… »(Papiers collés, I, p. 54) Au fond, chez Perros, le poète, l’écrivain, le lecteur alternent sur le devant de la scène mais c’est toujours l’homme, le vivant qui prime, comme dans ce très beau petit livre qu’est L’Ardoise magique (éd. Givre, 1978). Dédié « aux laryngectomisés », il se clôt sur cette phrase : « La hantise : ne tomber – physiquement – sous la dépendance de personne. »


Antoine Emaz

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