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Essais Bienvenue chez Klossowski

février 2019 | Le Matricule des Anges n°200 | par Richard Blin

Écrivain, philosophe et peintre, Pierre Klossowski pense en portant le regard à son incandescence. Deux inédits viennent illustrer cette démarche. L’un éclaire sa fantasmagorie intime, l’autre montre son acuité de lecteur.

Du signe unique : Feuillets inédits

Conjuguant théologie et pornographie, innocence et pureté, imagination ingénue et jeux raffinés de l’érudition, l’œuvre de Pierre Klossowski (1905-2001) est marquée par l’invention du personnage de Roberte. Omniprésente dans les Lois de l’hospitalité (1965) – un titre sous lequel sont regroupés trois récits : Roberte, ce soir (1964), La Révocation de l’Édit de Nantes (1959), Le Souffleur (1960) – comme dans les dessins qui l’incarnent, Roberte est d’abord un nom, c’est-à-dire un signe, qui ensuite deviendra image. La persistance obsédante de ce signe unique, Klossowski, en grand théoricien qu’il est comme en témoignent ses travaux sur le marquis de Sade, Nietzsche ou Fourier, n’a cessé d’y réfléchir, s’efforçant d’approcher les puissances qui le hantent. Des forces – obscures, pulsionnelles, irrépressibles – ne cessent de produire des effets qu’il a essayé d’analyser, d’interroger, de mettre en images au fil d’une approche théorique singulière où concepts, mots et images prennent des valeurs inédites. Ce sont quelques-unes des facettes de cette pensée en mouvement que donnent à lire les textes inédits réunis dans Du signe unique.
Sous la forme d’une cinquantaine de courts textes épousant les méandres de raisonnements sophistiqués parodiant ceux de la théologie et de la scolastique médiévale, Klossowski essaie de penser les conséquences du flux et du reflux des intensités qui mettent à mal l’unité pensante. Des divagations (au sens mallarméen), des spéculations, des déductions qui s’inspirent d’éléments autobiographiques, élaborent une réflexion autour du couple et de l’amour conjugal et nous conduisent dans les coulisses de son théâtre intérieur. On y découvre, sous l’allégresse d’une vision initiale, le tranchant d’une expérience et les cogitations d’un ordonnateur de cérémonies hérétiques, d’un homme habité par la force « démonique » du nom de Roberte, un nom qui chiffre la violence de l’impulsion érotique. Car ce signe n’est pas un signifiant parmi d’autres, il n’appartient pas au « code des signes quotidiens », le code par lequel nous nous exprimons. D’un tout autre registre, il est, au contraire, ce qui échappe au code signifiant : il est incommunicable, il condense tout ce que le langage rate.
C’est sous la pression de ce signe unique que Klossowski va rédiger Les Lois de l’hospitalité. Pour échapper à la folie, car vivre sous la contrainte absolue du signe unique ne peut que rendre fou. Écrire Les Lois de l’hospitalité, va consister à imaginer un dispositif et un lieu où la contrainte qu’impose le nom de Roberte pourra être exorcisée, extériorisée. Mais pour le faire, il faut en passer par les signes du langage quotidien, le seul qui permet de communiquer, mais est inapte à communiquer l’incommunicable. D’où le recours à des équivalents, des « valant-pour » comme l’image ou le simulacre, qui ont pour fonction de simuler ce que veut l’impulsion chiffrée, l’« intensité indicible ». La trilogie des Lois de l’hospitalité est...

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