éditions 10/18
A propos
L'avocat des textes perdus
Fouineur inlassable de la littérature étrangère, son nom est lié aux éditions 10/18. Jean-Claude Zylberstein fait de l’édition le lieu d’une plaidoirie au service des raconteurs d’histoires.
Sans aucun doute, Jean-Claude Zylberstein appartient à une tradition d’éditeurs en voie de disparition. D’abord parce qu’il est un éditeur sans maison d’édition attitrée : à l’heure de L’Édition sans éditeurs dénoncée par André Schiffrin (éd. La Fabrique), voilà qui dénote une liberté rare au sein d’un groupe comme V.U.P. D’une élégance naturelle, cet avocat a marqué de son nom bon nombre de collections prestigieuses. De « Domaine étranger » chez 10/18 à « Culte fictions » qu’il vient de créer à La Découverte en passant par « Pavillons » qu’il a dirigée chez Laffont, il découvre ou...
10/18 en dix points
1962 Création par Paul Chanterelle et Michel-Claude Jalard
1968 Christian Bourgois prend la direction d’abord avec Dominique de Roux puis seul. Publie 1000 titres en dix ans.
1980 « Domaine étranger »
1983 « Grands détectives »
1992 Christian Bourgois est remplacé par Leonello Brandolini
1999 Jean-Claude Dubost prend la direction de 10/18
2003 « Fait et Cause » dirigée par Hugues Jallon...
Ouvrages chroniqués
Un curé d’enfer
de
Jørn Riel
1998
Lmda N°25
Dans l’univers gelé du Groenland, Jørn Riel s’attache à une poignée d’hommes dont les histoires réchauffent les longues nuits de solitude.
Lorsque les Danois embarrassés par un prêtre extrémiste veulent l’envoyer dans un endroit où il ne saurait nuire à l’image que veut se donner l’église, ils l’expédient sur la côte nord-est du Groenland. Suffisamment « peu peuplée, il n’y habitait qu’une vingtaine de personnes disséminées entre les 71e et 80e parallèles ». Et de fait, lorsque le curé débarque là-bas, il scrute les visages des...
L’humanité bien conservée
janvier 1999
Un dernier verre au bar sans nom
de
Don Carpenter
2017
Lmda N°183
Le dernier roman de l’Américain Don Carpenter (1931-1995) met en scène le désir d’écrire. Promu au rang de personnage principal.
Que peuvent bien avoir en commun Jaime Monel, étudiante à la fois jeune et brillante, Charlie Monel, vétéran de la guerre de Corée, Dick Dubonet, auteur de nouvelles publiées dans Playboy, Kenny Gross, collectionneur de livres rares, et Stan Winger, tour à tour cambrioleur et taulard ? Le même rêve : celui de devenir écrivain – comme si le destin du commun des mortels était de consacrer sa...
Chantiers littéraires
mai 2017
Un plaisir trop bref
de
Truman Capote
2007
Lmda N°83
Est-ce un effet de mode ? Après le succès, l’an dernier, du film de Bennett Miller, dans lequel Philip Seymour Hoffman interprétait un impressionnant Capote, entre l’extravagance et l’angoisse, on nous annonce un deuxième film, au titre révélateur, Infamous. Après la parution d’un inédit de jeunesse, inachevé et d’un intérêt relatif, La Traversée de l’été, voici donc un choix, à première vue...
L’oiseau moqueur
mai 2007
Un privé à Babylone
de
Richard Brautigan
Lmda N°58
Retour dans une cité rêvée par Richard Brautigan, et où passent de nombreux courants d’air.
Il est difficile d’affirmer quelque chose de catégorique sur Un privé à Babylone, l’une des rééditions entreprises aujourd’hui par 10/18. On sait en gros inscrire l’auteur dans une mouvance : notoriété lancée par les hippies, certaines accointances avec la Beat Generation, des ouvrages inclassables publiés aux U.S.A. entre 1964 et 1982 Brautigan se bornait à parler à leur sujet de...
Sinueuse Babylone
novembre 2004
Une histoire toute simple
de
Samuel Joseph Agnon
Lmda N°26
Ce roman de Samuel Joseph Agnon, qui fut prix Nobel de littérature en 1966, met en scène les déboires amoureux d’un jeune juif fils de commerçants dans un village de Galicie orientale (Ukraine) au début du siècle. Le jeune Hirschel qui n’ose s’aventurer sur les chemins du sionisme, du socialisme ou plus légèrement sur celui de la libération des mœurs -autant d’appels lancés à cette époque par...
Une histoire toute simple
mai 1999
Une petite comédie
de
Arthur Schnitzler
2005
Lmda N°70
Dans un recueil de nouvelles posthume, Arthur Schnitzler (1862-1931) dévoile de sa plume féroce les simulacres de l’existence.
La vocation de la littérature n’est-elle pas de démasquer, en les mettant en scène, les mensonges les plus beaux comme les plus vils qui fondent nos existences ? C’est ce que semble nous dire Arthur Schnitzler, cet entomologiste de l’âme humaine qu’intéressent toutes les extravagances des sentiments de la société viennoise crépusculaire des Habsbourg. Tel est en effet le fil directeur de ce...
Comédie des vanités
février 2006