éditions Tripode
A propos
L'art de la joie
Servi par un graphisme impeccable, Le Tripode (littérature et livre illustré) impose depuis deux ans son identité comme son impudence. À sa tête, Frédéric Martin, 40 ans, un jeune homme curieux à l’énergie inépuisable.
L’art de communiquer sa passion. Qu’il évoque les livres parus ou ceux à paraître, Frédéric Martin est insatiable. « Certains choisissent de voyager, moi je préfère publier des livres… » Diplômé d’une école de commerce, ce Marseillais, qui vécut à Tahiti (son père était militaire), a une solide expérience. Il a travaillé de 2001 à 2007 aux éditions Viviane Hamy, contribuant à la découverte de la Hongroise Magda Szabó ou au succès de L’Art de la joie de l’Italienne Goliarda Sapienza. Dans la foulée, il cofonde l’enseigne Attila en compagnie de Benoît Virot, avant que chacun ne prenne son...
Ouvrages chroniqués
De la vie d’une chienne
de
Léo Barthe
2021
Lmda N°221
Cynophilique, scabreuse, nocturne, la trilogie érotique de Léo Barthe alias Jacques Abeille reparaît en un volume.
Toute bonne bibliothèque a son Enfer. On y conserve en hauteur – à cause des enfants – Le Cul de la femme de Pierre Louÿs, Le Château de Cène de Bernard Noël, les 120 Journées du Marquis. Si la place manque, le double rayonnage dissimulera, derrière Le Cycle des Contrées de Jacques Abeille, l’œuvre érotique de son « hyponyme » Léo Barthe, dont De la vie d’une chienne : trois « Histoires »...
Chienne de vit
mars 2021
Demi-ciel
de
Joel Casseus
2022
Lmda N°230
Tout a disparu ou est en train de disparaître sur une terre devenue infertile, sauf la part la plus monstrueuse de l’humanité. Après Crépuscules, son premier roman publié en France, l’écrivain québécois ouvre une nuit immense dans une dystopie radicale et poétique toujours aussi troublante. Une communauté d’hommes et de femmes vit sous la pire partie du ciel, dans une sorte de camp dont les...
Demi-ciel de Joel Casseus
février 2022
Le Démon de la Colline aux Loups
de
Dimitri Rouchon-Borie
2021
Lmda N°219
Dans un premier roman aussi violent que lumineux, Dimitri Rouchon-Borie forge une armure de mots à ceux qui n’en ont pas.
La littérature française contemporaine a suffisamment de raisons de se faire détester pour ne pas, de temps en temps, s’offrir une exception. Talonnée, peut-être, par un passé prestigieux, elle peine à trouver le ton juste, entre une écriture blanche se faisant gloire de sa propre indigence et un lyrisme surjoué par la volonté forcenée de sonner littéraire. Dans les deux cas, la prétention...
Ne laisse pas ma part sombre me parler
janvier 2021
Le Dépossédé
de
Jacques Abeille
2016
Lmda N°172
En 1982, Jacques Abeille découvrait les jardins fantastiques où poussent les statues. Son « cycle des Contrées » est entré depuis dans l’étroit club des grands livres de la littérature française.
Jacques Abeille peut se vanter de connaître un sort éditorial unique : tandis que tant d’auteurs prometteurs, arrogants à la mesure du tonitruant de leur démarrage, mangent la poussière avant d’imprimer leur millième page, il traverse les décennies à dos d’éditeurs sans cesse différents, souvent les plus militants et les plus amicaux, et toujours parmi les plus indépendants. Cette année, il...
Jubilé des contrées
avril 2016
Le Détour
de
Luce d’Erano
2020
Lmda N°211
Pendant près de trente ans, Luce d’Eramo (1925-2001) explore et réécrit son passé, composant une œuvre passionnante et unique dans la littérature concentrationnaire.
Dès l’abord, la quatrième de couverture nous intrigue : « Luce d’Eramo, élevée dans une famille de dignitaires fascistes, partit de son propre chef en Allemagne en 1944 pour intégrer un Lager, un camp de travail nazi ». Quand nous feuilletons le volume, notre étonnement croît : l’œuvre est constituée de quatre parties, chacune datée, de la première, indiquant « Écrits de 1953 à 1954 », à la...
Mémoire en travaux
mars 2020
Le Dit du Mistral
de
Olivier Mak-Bouchard
2020
Lmda N°216
Avec un roman placé sous le signe des grands écrivains de la Provence, Olivier Mak-Bouchard réveille en fanfare quelques dieux endormis.
Les familiers de l’œuvre d’Henri Bosco reconnaissent dans le Luberon l’un de ces hauts lieux dont la littérature a fait son terrain de jeu, à l’égal de l’Ardenne d’André Dhôtel et de la Lotharingie de Jean-Claude Pirotte. Lieux entièrement imaginaires, bien entendu, dont la visite effective n’apporte le plus souvent qu’amères désillusions. C’est particulièrement le cas du Luberon, depuis...
Trois, six, neuf
septembre 2020