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Dossier Pascal Quignard
Pascal Quignard : l’intégrité d’une parole

décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°10 | par Christophe Kantcheff

La publication d’un livre de Pascal Quignard constitue désormais un événement. En 25 ans d’écriture, l’auteur des Petits Traités n’a cependant rien cédé à la facilité. L’Occupation américaine qui marque son départ chez Gallimard est un roman âpre, douloureux, fulgurant.

Je suis ombrageux et gourmand, gai en société, incapable de la moindre confidence, passionné d’être seul. J’aime la lecture parce que c’est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l’instant. J’aime peu le sommeil, gouffre qui a partie liée avec la mémoire. Je suis musicien autant qu’il s’agit de jouer de la musique. » Quand on donne à lire ce passage du Salon du Wurtemberg à Pascal Quignard en lui demandant s’il ne s’agirait pas d’un autoportrait, il sourit, sceptique : « Il n’y a pas beaucoup de biographies humaines qui ne soient pas similaires, dit-il. Nous nous ressemblons tous énormément. Sur ce point, le bouddhisme me paraît intéressant. » Soit. Il n’empêche que la singularité de l’auteur de - pour ne citer que ses trois derniers ouvrages - Le Nom sur le bout de la langue, Le Sexe et l’effroi, L’Occupation américaine est bien réelle.
Pascal Quignard est né le 23 avril 1948, un vendredi saint, à Verneuil-sur-Avre, dans l’Eure. Monsieur et Madame Quignard sont tous deux professeurs de lettres classiques. Le premier est issu d’une famille d’organistes d’origine wurtembergeoise et alsacienne tandis que le grand-père maternel, Charles Bruneau, est l’auteur, avec son homonyme Ferdinand Brunot, d’une fameuse Histoire de la langue française. « Ces grands connaisseurs de la langue vous piétinaient à la moindre faute ». D’où la nécessité, pour se montrer à la hauteur, de maîtriser le français rapidement et dans ses plus fines subtilités. Quant au goût pour ce que Pascal Quignard nomme les « langues originaires », le latin et le grec, il lui vient des jeux étymologiques qu’affectionnait sa mère. « Il n’y avait pas un repas qui ne soit interrompu par des recherches dans les dictionnaires. C’était à la fois fascinant et un peu effrayant de voir les lèvres de ma mère prononcer des mots cabalistiques, des dérivations dépourvues de sens pour un enfant. » Très vite, il est pris par une passion qui est restée la passion de sa vie : la lecture. Il se souvient de lui, vers quatre ou cinq ans, les pieds sur un petit établi, lisant Peau d’âne ou les Contes et légendes de la collection Hachette. « Comme les panoplies de mousquetaires, de cow-boys ou de centurions romains, c’était revêtir des mondes imaginaires. »
Pascal Quignard a passé toute son enfance au bord de la Seine. Au Havre d’abord, de deux à dix ans, « une ville en reconstruction entièrement rasée par la guerre, ce qui fait qu’on pouvait la traverser sans jamais cesser de voir la mer » puis à Sèvres à partir de 1958. Mais c’est la Loire à Ancenis où il passe toutes ses vacances de Pâques qui le marque le plus. Elle est présente dans plusieurs de ses livres, et particulièrement dans L’Occupation américaine. « La Loire n’est pas un fleuve comme les autres : elle a les crues les plus fortes, une civilisation : la Renaissance… C’est un fleuve un peu sacré. » La Loire est aussi liée à la musique : à l’occasion de mariages et d’enterrements, il y a joué...

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