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Dossier Hélène Bessette
Nom de code : LNB7

juin 2020 | Le Matricule des Anges n°214 | par Didier Garcia

Missionnaire aux côtés de son mari pasteur, institutrice puis femme de ménage, Hélène Bessette « de chez Gallimard » (1918-2000) aura eu un destin peu commun. Mais elle fut surtout une des voix les plus originales du paysage romanesque français des années 1960, auteure d’une œuvre à la fois inclassable et d’une radicale modernité. Réédition de Lili pleure.

Hélène Bessette répétait à ses enfants qu’elle serait « connue trente ou cinquante ans » après sa mort. Heureusement pour elle, la postérité s’est montrée moins ingrate : son retour à la lumière s’est fait six ans après sa disparition, mais entre la parution d’Ida ou le délire, son dernier roman publié par Gallimard en 1973, et la publication du Bonheur de la nuit par Laure Limongi aux éditions Léo Scheer en 2006, son œuvre aura connu une longue éclipse. Une œuvre certes située loin des goûts de l’époque, refusant tout conformisme, à la fois radicale et exigeante, méprisant les conventions romanesques, bafouant les règles de la syntaxe, et recueillant le plus souvent soit l’incompréhension de la critique, soit son silence, mais soutenue par quelques grands noms de la littérature française des années 1950 et 1960.
Pour elle, tout avait d’ailleurs plutôt bien commencé…
C’est en Nouvelle-Calédonie, où elle séjourne de 1946 à 1949, et grâce au roman-feuilleton Marie Désoublie qu’elle publie dans le journal Évangile-Sud, un mensuel qu’elle codirige avec son mari et destiné à la propagande protestante, que l’ethnologue Maurice Leenhardt la repère. Ce dernier transmet ses manuscrits à Michel Leiris, qui les confie à son tour à Raymond Queneau. Le futur auteur de Zazie dans le métro tombe aussitôt sous le charme (et il n’est pas le seul : au Seuil, où Bessette a envoyé ses textes, on s’intéresse aussi à son travail – plus tard, elle se reprochera d’avoir préféré Gallimard : « si j’avais choisi le Seuil, je serais milliardaire maintenant »). Le 14 novembre 1952, il lui déclare trouver à son œuvre « des qualités exceptionnelles » (ce qui ne l’empêchera pas, en août 1959, après l’insuccès commercial de La Tour, de lui demander de ne plus écrire).
Son entrée en littérature se fait donc sous les meilleurs auspices : en 1953 son premier roman, Lili pleure, paraît avec un bandeau sur lequel on peut lire l’exclamation de Queneau « Enfin du nouveau ! » Et l’année suivante, le roman obtient le prix Cazes.
On pourrait donc croire la carrière littéraire de Bessette définitivement lancée. Il n’en est rien. De 1953 à 1973, les éditions Gallimard (« mon éditeur Gal ») lui publient treize romans ainsi qu’une pièce de théâtre. Mais de 1973 jusqu’à sa disparition en 2000, elles lui refusent tous les manuscrits qu’inlassablement elle propose. On peut bien sûr imaginer que le décès de Queneau en 1976 n’est pas étranger à ce désengagement éditorial. Mais ce sont surtout les chiffres de ses ventes qui la condamnent : seuls quatre de ses romans se sont vendus à plus de 500 exemplaires, et parmi eux seuls Lili pleure et Les Petites Lilshart ont dépassé la barre des 1000 (1400 volumes très exactement pour ce dernier).
Bien que son nom apparaisse sur les listes du Goncourt pour Vingt minutes de silence et N’avez-vous pas froid, Hélène Bessette est peu lue. À tel point que Marguerite Duras décide de voler à son secours. Dans son « Anthologie...

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