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Poésie La tentation d’exister

octobre 2011 | Le Matricule des Anges n°127 | par Richard Blin

Avec Sylvia Plath, auteur majeur de la poésie américaine de la seconde moitié du XXe siècle, c’est l’œuvre d’une désenchantée inspirée qui nous est proposée en un seul volume.

La vie et l’avenir s’annonçaient brillants pour Sylvia Plath mais c’était sans compter sur les influences mystérieuses qui régissent certaines destinées. À l’image d’un arc-en-ciel auquel il aurait manqué une couleur, sa courte existence fut minée par un insurmontable sentiment d’inadéquation au monde. Née à Boston, en 1932, d’un père d’origine allemande et d’une mère d’origine autrichienne, elle eut une enfance heureuse, au bord de l’océan, jusqu’à la mort du père, biologiste passionné par les abeilles, emporté par une embolie pulmonaire. Sylvia avait 8 ans et ne s’en remit jamais vraiment.
Brillante élève qui vit ses premiers écrits paraître dans la presse locale et nationale, elle entre à Smith College. Elle veut devenir écrivain, gagne un concours de nouvelles et devient ainsi rédactrice invitée du magazine Mademoiselle. La voici à New York : réceptions, univers superficiel de la mode, travail épuisant, insomnies, elle décroche et sombre peu à peu, durant l’été 53, dans une dépression si sévère qu’il faut l’hospitaliser et la traiter par électrochocs. En vain puisqu’elle tente de se suicider en absorbant un flacon de somnifères. Retrouvée derrière un tas de bois dans la cave où elle s’était dissimulée, elle est soignée par une psychiatre qui l’autorise à détester sa mère tout en l’encourageant à vivre plus librement sa sexualité. Elle regagne Smith College et obtient une bourse pour venir étudier la littérature à Cambridge. C’est là qu’elle rencontre Ted Hughes, poète déjà reconnu, personnage romantique à la Heathcliffe, le héros des Hauts de Hurlevent, et chantre de la force brute de la nature et des instincts. Une rencontre aussi violente que passionnelle. Lui ayant arraché ses boucles d’oreilles pour les garder comme un trophée de chasse, Ted l’embrasse dans le cou. « Quand il m’a embrasée dans le cou, je lui ai mordu la joue violemment et longuement, et quand nous sommes sortis de la pièce, son visage ruisselait de sang. » Le mariage sera célébré, en secret, quelques mois plus tard (juin 1956).
« Par la racine de mes cheveux un dieu s’est emparé de moi. / J’ai grésillé dans ses volts bleus comme un prophète du désert… »
Sous l’influence de Ted, la poésie de Sylvia commence à se libérer de son carcan de virtuosité formelle mais elle se sent écartelée entre le désir de réussir son couple et celui de se consacrer entièrement à la poésie. Après un retour aux États-Unis (57-59) où Sylvia renonce rapidement à l’enseignement, le couple regagne l’Angleterre. Mais alors que prix et succès récompensent Ted Hughes, Sylvia, qui donnera bientôt naissance à deux enfants (1960 et 1962) est toujours prisonnière de la ronde de ses angoisses, tiraillée qu’elle est entre les deux pôles de sa personnalité. D’un côté, elle a soif d’agir, d’exister, d’exulter même, de l’autre, elle a tendance à déprimer, à être constamment insatisfaite. La parution d’un premier recueil, Le Colosse et autres poèmes (1960), puis d’un roman, La Cloche de...

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