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Dossier La littérature nous sauvera
Une faim qui agrandit le monde

février 2019 | Le Matricule des Anges n°200 | par Éric Dussert

Pour Jean-Baptiste Para, poète et traducteur, si la littérature intervient dans nos vies et joue un rôle au sein de la cité, elle ne peut que se soustraire à la tyrannie des utilités quantifiables.

La littérature nous sauvera

Bien qu’il assume depuis des années la lourde charge de la direction de la revue littéraire Europe, l’un des derniers joyaux du genre (dont les bureaux sont installés dans l’ancien appartenant de Lénine dans le XIVe arrondissement de Paris), Jean-Baptiste Para n’a jamais abandonné son chemin propre. Mû par un véritable militantisme de la pensée, de l’idée, de la création, ce travailleur inlassable est aussi un traducteur d’écrivains italiens et de poètes russes, un poète et un critique d’art reconnu. Il a pour ses livres reçu le prix Apollinaire (La Faim des ombres, Obsidiane, 2006) et les prix Laure-Bataillon, Nelly-Sachs et Étienne-Dolet pour ses nombreuses traductions. Fils modeste d’un quartier riche de Paris, Jean-Baptiste Para a toujours eu à cœur de rendre profuse la littérature qui rend digne le genre humain. Profuse, réparatrice et motivante.

Votre parcours protéiforme de poète, traducteur, chroniqueur et directeur de revue vous a mené à pratiquer des formes de l’activité littéraire très variées. Dans ces différentes situations, que vous a appris la littérature ?
Il n’y avait pas de livres à la maison dans ma première enfance. J’ai cependant su lire assez tôt, en apprenant à déchiffrer les noms des stations du métro parisien. Ma mère faisait des ménages chez des gens aisés tout en gardant une loge dans un immeuble des beaux quartiers. Elle n’avait jamais poussé la porte d’une librairie mais j’imagine qu’elle était fascinée par les rayonnages qu’elle époussetait chez ses employeurs. La présence des livres chez autrui préfigurait-elle l’image d’une vie meilleure, moins rude, celle qu’elle n’avait jamais connue ? Je ne saurais le dire, mais au moment des étrennes, elle prit soudain coutume de ne rien accepter pour elle, préférant recevoir le don de quelques livres pour ses enfants. Je devais avoir 5 ou 6 ans. Depuis ce jour, chaque année au retour de l’hiver, je réservai mes jeudis à des explorations, me rendant seul de la plaine Monceau à la librairie d’un grand magasin du boulevard Haussmann. Je passais des après-midis à regarder, à feuilleter, à établir la brève liste des livres convoités que je recevrais au moment des fêtes. Trois ans plus tard, l’un de mes plus sûrs bonheurs consistant à vadrouiller dans la ville, j’ai découvert l’existence des bibliothèques. Mes parents en ignoraient tout. Je devins familier d’une petite bibliothèque qui se trouvait rue Jacques-Bingen et qui a fermé depuis. À 10 ans, délaissant la salle des enfants où j’avais à peu près tout lu, bandes dessinées, livres de contes et romans pour la jeunesse, je me suis enhardi à franchir la frontière et à m’infiltrer dans le secteur des adultes. C’est là que j’ai aperçu pour la première fois, parmi d’autres périodiques, le numéro du mois de la revue Europe. J’étais loin d’imaginer que mes pas me conduiraient un jour jusqu’au siège de sa rédaction… En revanche, j’avais déjà une intuitive conscience d’un certain nombre de choses dont les...

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