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Dossier La littérature nous sauvera
Le ciel dans la boue

février 2019 | Le Matricule des Anges n°200 | par Éric Dussert

En contrepoint des poèmes de la Japonaise Misuzu Kaneko, Jacqueline Salmon a photographié les lieux de son existence comme elle avait pu les voir dans les années 1920.

Un soleil déjà oblique : Variations sur 40 poèmes de Misuzu Kaneko

La littérature nous sauvera

Je voudrais tout aimer » écrivait Misuzu Kaneko. Cette jeune Japonaise au destin tragique nous était inconnue jusqu’à ce que l’on découvre un beau livre mixte qui lie ses poèmes aux photographies de Jacqueline Salmon. Son talent s’y déploie, simple et beau.
Née dans une famille de libraires, orpheline de père à 3 ans, la jeune Teru (née en 1903) prend le pseudonyme de Misuzu qui évoque le tintinnabulement d’une clochette et publie à l’âge de 20 ans ses premiers vers, « Les poissons », dans une revue de littérature pour enfants, Akai Tori. Ainsi présentées, les prémices de son existence n’induisent pas la suite dévastatrice de ses jours : mariée à un homme qui lui transmet la syphilis et qui lui interdit de publier, d’écrire ou de correspondre avec des poètes – alors même que Yaso Saijō (1892-1970) se prépare à la faire figurer dans son anthologie des plus beaux poèmes du Japon –, elle dépérit. Empêchée, malade, elle recopie en deux jeux ses trois derniers recueils de vers qu’elle transmet à son confrère ainsi qu’à son frère. Ce sont les carnets de ce dernier qui nous permettent de lire aujourd’hui ses vers car la poète, de plus en plus affaiblie et récemment divorcée baisse les bras. L’histoire de ses derniers jours est connue : le 9 mars 1930, Misuzu se fait photographier dans une boutique qui se situe au pied du grand temple shintoïste de Shimonoseki. Le lendemain elle se suicide en avalant des somnifères. Misuzu voulait tout aimer, mais on ne le lui a pas permis. Elle a laissé à côté d’elle le ticket qui permet à sa mère de récupérer son portrait…
Invitée au Japon par sa professeure de japonais et le frère de celle-ci, actuel supérieur du temple, la photographe Jacqueline Salmon a eu à cœur de retrouver « les paysages, la campagne, les temples, les plages désertes, les ports de pêche, les rues et les ruelles, les intérieurs », tout ce qui semblait dans l’état où Misuzu Kaneko avait pu le voir et s’en inspirer dans ses créations qui ont pris naissance au sein du mouvement dôyô (chansons pour l’enfance) promu par la revue Akai Tori de Miekichi Suzuki.

Qu’est-ce que l’esthétique dôyô ?
Face à l’influence grandissante de la pensée et des formes occidentales, des artistes et poètes se sont attachés à développer chez les enfants une sensibilité proprement japonaise, un goût pour la beauté des choses simples et une conscience de leur dimension spirituelle. Dans le même temps, et dans le même esprit, le mouvement mingei, théorisé par le penseur Yanagi Sôetsu a initié toute une génération d’artistes-artisans à la beauté et à l’esprit des objets de la vie quotidienne. C’est une période d’effervescence intellectuelle, travaillée par le mouvement Art and Crafts et la découverte de la littérature et de la musique européennes par la génération née juste après l’ouverture du Japon.

Qu’ont réveillé les poèmes de la jeune Misuzu Kaneko chez vous ?
Ils m’ont touchée pour leur qualité visuelle. En les lisant...

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