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Dossier La littérature nous sauvera
Journal d’André Gide par Patrick Gay-Bellile

février 2019 | Le Matricule des Anges n°200

La littérature nous sauvera

J’ai grandi dans les années 60, entre une raquette de tennis et la Bibliothèque Rose du Club des Cinq. Les livres tenaient, chez nous, une grande place. Je me souviens très bien de la petite librairie de la rue Royale, toute vieillissante, et dans laquelle le tiroir-caisse occupait si peu de place en regard des rayonnages. À cette époque, la distribution des prix en fin d’année scolaire, j’étais dans une école privée, était en fait une distribution de livres. Des livres aux belles reliures rouges, du moins c’est ainsi qu’elles m’apparaissaient, et qui venaient compléter les cadeaux d’anniversaire ou ceux des fêtes de Noël. Plus tard, Jules Verne et ses Cinq semaines en ballon m’ont révélé le monde, ouvert les grands espaces et donné l’insatiable envie d’en savoir plus. Mais c’est avec André Gide et son Journal que la littérature m’a kidnappé : soudainement, j’avais l’impression que Gide me parlait ; que ses doutes, ses troubles, ses remises en question, ses regrets de jugements parfois trop péremptoires étaient les miens. Ce fut une révélation, une découverte. Qu’un livre ne se contentait pas de raconter des histoires, mais qu’il pouvait aussi raconter mon histoire. Et qu’il pouvait parler de tous les sujets, de politique, de vie intime, de religion, de musique, de botanique et des tabous de la sexualité. De manière grave ou légère. J’avais 14 ou 15 ans, et c’était cette fois une porte ouverte sur mes mondes intérieurs. Un cadeau de ma grand-mère, qui savait sans doute ce qu’elle faisait. Ce livre m’a longtemps accompagné. Il m’a également donné envie de lire d’autres livres, ceux dont Gide parlait et qu’il commentait à loisir. Aujourd’hui, ce livre je l’ai toujours bien sûr, dans son édition de la Pléiade un peu fanée, un peu jaunie, et en partie expurgée, je l’ai découvert plus tard. Il est là, comme un signe.
* Gallimard, 1977

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