Lmda N°37
Venu du surréalisme roumain, Ghérasim Luca adopta le français comme langue de création dès 1946. Écrire le conduisait à "s’oraliser", à répondre aux bégaiements intempestifs de l’être. Quatre publications, dont un double CD, permettent de l’entendre à nouveau. Foudroyant.
En 1994, Ghérasim Luca se donnait la mort à Paris en se jetant dans la Seine, comme son ami Paul Celan l’avait fait. L’Inventeur de l’amour suivi de La Mort morte, l’un de ses plus anciens textes qu’il traduisit pendant vingt ans, venait à peine de paraître (José Corti). Le livre entre les mains, on était alors stupéfait d’y lire les différentes méthodes de suicide, renversé par la force...
Le vampire actif
décembre 2001