Lmda N°85
Entre « relier », « lierre » et « relire », c’est toujours le même enjeu que vise la poésie d’Eugène Guillevic : surmonter une altérité radicale.
Dix ans après la disparition de l’auteur à l’âge de 90 ans, cette édition substantielle de l’œuvre, munie d’une bibliographie critique, est due à sa femme, Lucie Guillevic-Albertini. Le livre est opulent et tant mieux : on y puise sans l’épuiser, on y goûte longuement, à travers les couches du temps qui l’organisent. La poésie n’est pas le but de la démarche de Guillevic ; elle est son moyen...