Corpus Auteurs
Gros plan
Notre sélection
Domaine français Emmanuel Ruben
Méditerranéennes
Editions Stock
2022
Dans un roman à la fois familial et « géopolitique », donnant la première place aux femmes, l’écrivain retrace les destins mouvementés d’une famille de juifs d’Algérie.
De la première à la dernière page, un objet symbolique constitue un leitmotiv à la fois mystérieux et éclairant : le chandelier de Hanoukkah, avec ses neuf bougies, « qui symbolise la présence divine et compte autant de branches que la smalah ». Nous apprendrons que ce chandelier fut presque le seul des biens rescapés de l’exil forcé, lorsque la grand-mère, oserait-on dire la matriarche, Baya...
Domaine étranger Linda Boström Knausgård
Fille d’octobre
Editions Grasset
2022
Fille d’octobre est une plongée dans le territoire mouvant et opaque de la maladie. Un récit déchirant ancré dans la perte et la puissance.
Deuxième ouvrage de Linda Boström Knausgård à être traduit en français après Bienvenue en Amérique (Grasset, 2018), Fille d’octobre semble à première vue s’en éloigner. Il n’a rien de romanesque et tout de la confession, comme l’annonce sa toute première phrase : « J’aurais voulu tout raconter sur l’usine. Malheureusement, je n’en suis plus capable. » L’autrice convoque ses nombreux séjours...
Poésie Gary Snyder
L' Arrière-Pays
Editions Réalgar
2022
Avec L’Arrière-pays, premier livre paru en français (1977) du poète et militant de l’écologie profonde, l’expérience du Japon et de l’Orient, dans ses traditions zen, devient celle d’une véritable conversion.
Est-elle réelle/Est-elle réelle/Cette vie que je mène ? » Ces trois phrases scandées, extraites d’un chant tlingit (peuples autochtones d’Alaska) que cite Gary Snyder dans son Journal de Lookout (1969), pourraient synthétiser tout autant l’élan des voyages de L’Arrière-pays que celle de sa propre vie. De sa première ascension du mont Saint Helens à 15 ans (au nord-ouest des États-Unis) au...
Théâtre Charles Robinson
J’accepte
Editions Espaces 34
2023
La première pièce du romancier Charles Robinson expose en cinq textes cinglants et caustiques l’addiction de l’homme pour le numérique. Et sa perte annoncée.
Ce sont comme des éclats d’un état de l’humanité saisie à travers la lumière des ordinateurs, des digicodes, des portables, dans la solitude où les réseaux sociaux laissent leurs utilisateurs que propose J’accepte, la première pièce de Charles Robinson. Textes elliptiques autant qu’électriques, issus d’un travail de plateau avec les comédiens et comédiennes qui transcrivent un état de...